Vente directe à la ferme et sur les marchés, points de vente collectifs, paniers, AMAPs, vente en tournée ou à domicile, commerces de proximité, vente sur Internet : les circuits courts alimentaires de proximité se diversifient en France. Environ 21 % des exploitations françaises vendaient en circuits courts en 2010 (derniers chiffres*), ce qui représente environ 107 000 exploitations. Du côté des consommateurs, 63 % des Français** privilégient régulièrement la consommation de produits régionaux. Et à raison : s’alimenter localement peut avoir des avantages certains que ce soit sur le plan environnemental, de la création d’emplois ou du lien social.
Moins de gaz à effet de serre si le circuit court est optimisé
Les circuits courts alimentaires ne présentent pas systématiquement un meilleur bilan environnemental que les circuits longs, pointe l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) dans son dernier avis sur l’alimentation de proximité. Cela dépend avant tout des modes de production, de transport et de conservation du produit. Mais dès lors qu’ils sont optimisés et sous certaines conditions (culture de fruits et légumes de saison, moyens de transport adaptés...), ces circuits de proximité représentent selon l’Agence un « potentiel intéressant en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Ils peuvent même s’avérer « très performants » du point de vue du transport jusqu’au point de distribution.
Moins de gaspillage alimentaire et d’emballages
L’achat en vente directe permet par ailleurs la mise en avant des produits présentant parfois des défauts esthétiques ; la réduction de la distance entre producteurs et consommateurs permet quant à elle de réduire les emballages des produits.
Des avantages sur le plan économique et social
Quant aux avantages sociaux et économiques de ces modes de distribution, ceux-ci sont avérés, selon l'ADEME :
- pour le producteur qui voit son modèle économique sécurisé et son métier reconnu ;
- pour le consommateur en termes de juste prix, de qualité et de quête de sens ;
- pour un territoire en termes de création d’emplois locaux, pour l’économie sociale et solidaire et pour le lien social. Une étude du CIVAM de Bretagne, association qui soutient l’agriculture durable, conclut d’ailleurs que la vente de produits agricoles en circuit court est créatrice d’emplois.
Ces circuits courts participent également à la recherche d’une certaine autonomie alimentaire.
Le calendrier des fruits et légumes de saison ci-dessous répertorie les fruits et légumes à privilégier chaque mois (à imprimer et à glisser dans son portefeuille) :
Quelques chiffres :
Manger local ET de saison pour des bienfaits réels
Si une alimentation de proximité rime le plus souvent avec « bon sens », rappelons aussi qu'il est crucial d’adapter celle-ci aux saisons. Des aliments produits localement mais « hors saison » sous serre chauffée pourront « consommer plus d’énergie et rejeter plus de gaz à effet de serre que des produits importés de pays où ils sont cultivés en plein air », et ce même en incluant le transport, pointe à ce sujet l'ADEME. Notons aussi que les fruits et légumes de saison sont adaptés à nos besoins nutritionnels, ils sont plus savoureux, généralement moins chers et contribuent à varier notre alimentation.
*Les avis de l’ADEME – Alimentation : les circuits courts de proximité. Juin 2017
**Selon une étude réalisée par Opinion Way pour A Little Market
Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !
Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #13 : "Sport et écologie : mode d’emploi".
Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour associer sport et écologie au quotidien !
Cliquez ici pour découvrir et précommander votre guide Idées Pratiques.
#TousActeurs