La mission sera chargée "d'élaborer un état des lieux et des recommandations sur l'évolution du système assurantiel français face aux enjeux posés" par le changement climatique, selon un communiqué conjoint du ministère de l'Economie et de la Transition écologique, diffusé à l'occasion d'une visite de Bruno Le Maire en Guadeloupe et en Martinique.
"L'augmentation de l'intensité et de la fréquence des évènements climatiques en France métropolitaine et dans les Outre-mer se traduit par une hausse importante et durable des coûts d'indemnisation des pertes matérielles, agricoles et d'exploitation" qui pourraient "représenter 70 milliards d'euros" supplémentaires "au cours des trois prochaines décennies", poursuit le communiqué.
Cette mission est confiée à Thierry Langreney, président de l'association environnementale Ateliers du futur, Gonéri Le Cozannet, ingénieur et titulaire d'un doctorat en géographie et Myriam Mérad, directrice de recherche au CNRS et présidente du conseil scientifique de l'association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques.
Les travaux viseront à définir "les moyens permettant d'assurer la soutenabilité du régime français d'indemnisation des catastrophes naturelles", créé en 1982, à renforcer le "rôle du système assurantiel dans le financement de la prévention et de l'adaptation face au dérèglement climatique" et à analyser comment la réglementation du secteur peut participer à diminuer le changement climatique.
Fin mars, la fédération des assureurs avait défendu une hausse de la surprime dédiée aux catastrophes naturelles, dont le prix moyen est actuellement de 25 euros par an et par ménage. Un mois plus tôt, le réassureur public CCR, chargé d'indemniser les victimes de catastrophes naturelles, s'était inquiété dans un rapport d'un déficit qui pourrait être "d'au minimum 420 millions d'euros par an à l'horizon 2050".
Avec AFP.