Ces "plans de sobriété hydrique" couvrent trois secteurs : "l'hébergement touristique et la restauration", "les sports et activités de pleine nature" et "les espaces de loisirs, d'attractions et culturels", détaille un communiqué du ministère du Tourisme.
Ces feuilles de route portées par dix fédérations professionnelles listent des engagements comme l'intégration des entreprises aux instances locales de gestion de l'eau, la création d'un observatoire de la gestion de l'eau, la mise en place d'outil de suivi des indicateurs clés (consommation, alertes de fuites, etc.) ou la création d'outils de sensibilisation (manuel des écogestes, fiches actions ...).
Elles s'inscrivent dans le cadre du Plan eau lancé il y a deux ans par Emmanuel Macron et qui vise à réduire de 10 % les prélèvements en eau du pays d'ici 2030.
335 millions de m² prélevés chaque année
Selon une étude de la Direction générale des Entreprises présentée jeudi, les activités touristiques représentent 335 millions de m² de prélèvement en eau chaque année.
C'est le secteur de l'hébergement qui est le plus consommateur en eau (59 % des prélèvements soit 197 millions de m²), même s'il existe "d'importantes disparités" en fonction du positionnement de l'établissement (plus l'établissement monte en gamme, plus il consomme d'eau).
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Suit le secteur de la restauration (27 % des prélèvements soit 89 millions de m²) avec un grand nombre d'acteurs mais un faible volume de consommation moyen par établissement.
La production de neige (9 % des prélèvements soit 29,1 millions de m²) et le secteur du golf (3 % des prélèvements, 12,3 millions de m²) arrivent en 3e et 4e position.
Une forte pression pour peu d'usagers
Des activités qui "exercent une pression forte sur la ressource" "pour un nombre d'acteurs et d'usagers réduit" en comparaison aux autres secteurs, souligne l'étude.
La filière neige s'engage dans son plan d'action à réduire de 10 % le "prélèvement d'eau par hectare de pistes équipées en neige" artificielle tandis que le golf s'est fixé un objectif d'utilisation "de 100 % d'eau impropre à la consommation dans les structures golfiques".
"Nous devons faire front commun face au dérèglement climatique, mieux répartir les flux touristiques et préserver nos ressources naturelles, à commencer par l'eau", souligne dans le communiqué la ministre du Tourisme Nathalie Delattre.
Avec AFP.
