Eolienne en mer au large de Port de Bouc, en France, le 7 décembre 2023.
© CHRISTOPHE SIMON/AFP
Environnement

Eolien en mer : une carte des "zones propices" dévoilée en septembre

Une carte des "zones propices à l'éolien en mer" à horizon 10 ans et à horizon 2050 sera publiée en septembre, a annoncé jeudi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire lors d'une visite aux Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire.

Cette cartographie, issue de débats achevés fin avril entre collectivités, élus, ONG, pêcheurs et citoyens, portera sur les quatre façades maritimes françaises et doit tenir compte des "inquiétudes" remontées lors des discussions, notamment sur la biodiversité, la pêche et le tourisme.

Reconnaissant un "retard à l'allumage" en matière d'éolien en mer dans le pays, Bruno Le Maire a réaffirmé le soutien du gouvernement à l'essor de l'éolien offshore et répété l'objectif fixé par le gouvernement : passer d'une production de 1,5 GW en 2024 à 18 GW en 2035 et 45 GW en 2050 (soit une cinquantaine de parcs).

"Tout cela, on le savait déjà, mais cela fait du bien de le réentendre. C'est un discours qui fait du bien car il conforte les engagements de l'État, après les mois d'incertitudes autour de la loi de programmation énergétique", a salué auprès de l'AFP Michel Gioria, délégué général de France Renouvelables.

Plusieurs appels d'offres en cours

Le ministre a par ailleurs annoncé la simplification prochaine des procédures d'appel d'offres, qui doit contribuer à ramener de douze ans actuellement à six ans la durée de développement d'un parc éolien en mer.

De recours judiciaires en contestations et autres complications administratives, la France accuse un retard dans l'éolien marin par rapport aux pays voisins (Royaume Uni, Scandinavie, Allemagne...) mais aussi aux objectifs qu'elle s'était elle-même fixés depuis la fin des années 2000.

Le premier parc français a été raccordé en 2022, au large de Saint-Nazaire, dix ans après l'attribution du marché. D'une puissance de de 480 mégawatts (MW), il est capable d'alimenter 700 000 personnes. Fécamp et Saint-Brieuc devraient à leur tour être intégralement mis en service en mai et juin, puis trois autres en 2025 et 2026. En tout, ces six parcs représenteront une capacité d'un peu moins de 3 GW.

Plusieurs appels d'offres sont en cours, notamment dans l'éolien flottant, une technologie encore en développement qui permettrait d'installer des sites plus au large.

Bruno Le Maire a assisté jeudi à la signature par RTE - gestionnaires du réseau à haute tension en France - et le consortium Chantiers de l'Atlantique et Hitachi Energy d'un contrat de 4,5 milliards d'euros notamment pour la construction de trois plateformes électriques destinées à équiper de futurs parcs éoliens en mer.

Avec AFP.

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