Les économistes sous-estiment les impacts économiques du changement climatique selon l'ONG Finance Watch.
©PHILIPPE ROY/Aurimages/AFP
Climat

Synthèse du Giec : les réactions autour du monde

Ce 20 mars, le Giec a publié la synthèse de ses neufs dernières années de travail, document de référence sur l'état du climat et feuille de route pour assurer à l'humanité "un futur vivable".

Florilège de réactions d'autorités, associations et personnalités engagées dans la lutte contre le changement climatique après la publication de la synthèse du 6e rapport du Giec.

1,5°C ou plus ?

Inger Andersen, Directrice du Programme des Nations Unies pour l'environnement (UNEP) :

Le rapport a une conclusion claire pour les nations, les entreprises, les investisseurs et tous ceux qui contribuent au changement climatique : nous devons passer de la procrastination à l'action. Le réchauffement climatique frappe de plein fouet les communautés les plus vulnérables qui portent le moins de responsabilités, comme nous venons de le voir avec le cyclone Freddy au Malawi, au Mozambique et à Madagascar."

Peter Thorne, climatologue, un des auteurs principaux de la synthèse du Giec :

La vraie question est de savoir si notre volonté de réduire rapidement les émissions signifie que nous atteindrons 1,5°C, que nous dépasserons un peu puis que nous redescendrons, ou si nous franchirons allègrement ce seuil, voire deux degrés, et si nous continuerons sur notre lancée. L'avenir est vraiment entre nos mains."

Aditi Mukherji, Inde, une des auteurs principaux de la synthèse :

Ce rapport détruit le mythe de l'adaptation sans fin. Il montre clairement qu'à des niveaux de température plus élevés, l'efficacité de l'adaptation diminuera rapidement."

Gerhard Krinner, un des auteurs principaux :

Si nous agissons maintenant, nous réduirons fortement les émissions et le réchauffement ralentira. Nous verrons les effets sur les tendances de la température moyenne mondiale d'ici 20 ans."

Greta Thunberg, militante écologiste suédoise :

Le fait que les personnes au pouvoir vivent toujours dans le déni, et aillent activement dans la mauvaise direction, sera au final considéré et retenu comme une trahison sans précédent."

Réduction des émissions

Li Shuo, conseiller politique de Greenpeace :

La recherche est très claire. La Chine doit réduire immédiatement sa consommation de combustibles fossiles. Développer les énergies renouvelables en parallèle ne suffit pas. À ce stade, il faut mettre les bouchées doubles pour assurer l'avenir des énergies renouvelables."

Lili Furh, Center for international environmental law (CIEL) :

Alors que l'économie des énergies fossiles est menacée par la viabilité économique et la compétitivité des énergies renouvelables, ces grands pollueurs se servent des technologies de captage du CO2 comme d'une couverture pour continuer à développer leurs activités."

Ottmar Edenhofer, directeur de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact du climat (PIK), co-président du groupe de travail 3 du Giec :

Il y a aussi de bonnes nouvelles dans le rapport qui montre que dans certaines régions, le découplage entre les émissions de CO2 et la croissance économique commence et va s'amplifier, c'est-à-dire qu'une qualité de vie élevée est également possible avec de faibles émissions."

Pays plus vulnérables

Mohamed Adow, Directeur du Power Shift Africa :

Cette annonce du Giec est importante pour le monde entier, mais elle ne l'est nulle part autant que pour l'Afrique, qui se trouve en première ligne de la crise climatique. La bonne nouvelle, c'est que nous disposons d'une énergie propre abordable et de la technologie nécessaire pour décarboniser le système énergétique mondial."

Fatumanava-o-Upolu III Pa'olelei Luteru, président de l'alliance des petits Etats insulaires (Aosis) :

Ces conclusions réaffirment qu'il est impératif de maintenir en vie la cible de 1,5°C pour garantir le développement durable des petites îles - nos citoyens qui souffrent le plus d'une crise que nous n'avons pas provoquée."

Million Belay, Éthiopie, coordinateur de l'Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique :

Les petits exploitants agricoles du Sud sont les premiers et les plus durement touchés par le changement climatique, bien qu'ils ne soient pas à l'origine de cette crise. Les pays les plus pauvres du monde croulent également sous les dettes et n'ont guère les moyens d'investir dans la résistance au changement climatique. La transformation des systèmes alimentaires est aujourd'hui une priorité urgente pour réduire le tiers des émissions."

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Avec AFP. 

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