Tristan Maurel a fondé Umiami, une startup qui a développé une alternative végétale à la viande de poulet.
©DR
Culture

“Considérer qu’un steak a plus de valeur que la vie d’une vache est complètement incohérent”

Dans ce nouveau numéro du podcast Transition(s), Valère Corréard reçoit Tristan Maurel, cofondateur de la start-up "Umiami". S'il est aujourd'hui à la tête d'une société qui vient de lever 27 millions d'euros pour développer une alternative végétale à la viande de poulet, il est avant tout engagé dans un combat qui l'a guidé depuis sa petite enfance : la souffrance animale. Rencontre.

Ne vous fiez pas aux apparences. Derrière son air doux et candide, Tristan se révèle plein d'audace et de détermination. Après un de ces parcours "idéal" côté formation, il s'associe à un autre jeune ambitieux (Martin Habfast) pour créer une société qui produira une alternative végétale à la viande de poulet : Umiami. Beurk ? Attendez d'avoir goûté...

D'ici là découvrez, dans ce nouvel épisode de Transition(s), le parcours de ce jeune homme qui a plus de densité qu'on ne l'imaginerait. Issu d'une famille d'éleveurs et de responsables d'abattoirs, celui qui voulait devenir végétarien à l'âge de six ans finira par changer de régime alimentaire une fois sorti du foyer familial. Qu'importe, ce temps si long aura forgé sa conviction : ce sera le combat de sa vie, dit-il.

Voici quelques phrases issues de cet entretien, pour en savoir plus...écoutez !

Mes préoccupations pour le bien-être animal étaient perçues comme un manque de masculinité : les hommes mangent de la viande.”

 

“Tant que les consommateurs continuent à acheter des produits d’origine animale, cela continuera à nourrir un système qui agit pour que les gens ne se posent pas les bonnes questions.” 

 

“Les grandes révolutions ont eu lieu le plus souvent, grâce à des avancées technologiques.”

 

“Nous construisons des partenariats avec des industriels de la viande pour qu’il ne soit plus dans leur intérêt de pousser les consommateurs à manger des animaux.”

 

“Aujourd’hui les lobbies de la viande ont le droit de rentrer dans les écoles et de parler aux élèves, mais pas les associations de défense des animaux." 

 

“Il faut faire en sorte que les lobbies de la viande aient moins de pouvoir politique et économique."

“J’aimerais avoir la capacité plus tard de faire rentrer la question de la maltraitance animale dans le débat public.”

 

“Nous aurons un véritable impact quand Umiami sera capable d’épargner la vie de plus d’un milliard de poules par an."