Eaux en bouteille: Danone défend le "soin immense" porté à ses zones de captage

Les eaux embouteillées par Danone, propriétaire notamment des marques Evian, Volvic et Badoit, font l'objet de contrôles "extrêmement rigoureux" et un "soin immense" est porté aux zones de captage pour les préserver de toute contamination, a assuré jeudi le patron du groupe.

"Nos eaux sont soumises à des contrôles extérieurs extrêmement rigoureux et à des contrôles intérieurs extrêmement rigoureux", a déclaré le directeur général Antoine de Saint-Affrique, lors de l'assemblée générale des actionnaires à Paris.

Il était interrogé par plusieurs actionnaires s'inquiétant des affres du concurrent Nestlé, leader mondial des eaux en bouteille (Vittel, San Pellegrino...)

Mercredi, Nestlé Waters France a annoncé avoir détruit deux millions de bouteilles d'eau gazeuse Perrier. La préfecture du Gard a mis en demeure l'entreprise le 19 avril de "suspendre sans délai" l'exploitation d'un de ses captages sur le site de la marque, à Vergèze, après la découverte de bactéries "d'origine fécale".

C'est une nouvelle entaille dans la réputation du géant suisse, qui a admis publiquement, en début d'année, avoir eu recours en France et en Suisse à des traitements interdits sur les eaux minérales (désinfection par lampe UV, filtration sur charbon actif), pour garantir une consommation sans risque.

Le français Danone est numéro deux mondial des eaux conditionnées. L'entreprise prélève en France Evian en Haute-Savoie, Volvic dans le Puy-de-Dôme et Badoit dans la Loire.

"On a des normes extrêmement strictes, on est contrôlé de manière extrêmement stricte", a souligné M. de Saint-Affrique, indiquant que cela représentait "300 contrôles par jour" à Evian.

"On prend un soin immense, et depuis très très longtemps - ça fait plus de 30 ans à Evian - (...) de l'impluvium, donc l'endroit où tombe la pluie qui ensuite se transformera en eau de source", a-t-il ajouté.

Cela se matérialise, a-t-il expliqué, par un travail avec les "communes environnantes", les agriculteurs locaux et des associations pour préserver cet impluvium des contaminants qui affecteraient la source.

Un actionnaire originaire "du pays de Volvic" a de son côté reproché au groupe son "déni" sur l'état de la ressource auvergnate.

"Nous, ce qu'on constate, c'est que les sources en aval de l'impluvium [exploité par Danone] sont en train de s'épuiser. (...) Allez-vous continuer à avoir de bons résultats sur l'eau minérale au prix de la prédation et de l'assèchement des ressources ?" a-t-il reproché.

"Nous ne ne sommes manifestement pas d'accord", a répondu le secrétaire général de Danone, Laurent Sacchi. "En cas de stress hydrique, (...) de raréfaction de la ressource notamment pendant les périodes d'été", le groupe s'est entre autres engagé à prélever moins de volumes, a-t-il mis en avant.

Selon le groupe, l'ensemble des industriels des eaux prélèvent 0,03% de la ressource en eau en France, dont 0,008% pour Danone.

myl/jbo/LyS

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