Près de 2000 km de côtes sont touchées par une marée noire, dans le Nord-est du Brésil depuis le début du mois d'octobre.
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Brésil : des maillots de foot tachés de pétrole pour dénoncer la pollution des plages

Ce lundi 21 octobre, l'Esporte Bahia, club de football évoluant en première division brésilienne, a joué son match avec des maillots tachés dans le but de sensibiliser les supporters à la pollution qui souille les côtes du pays. 

Lundi 21 octobre, le club de foot de première division du Brésil, l'Esporte Clube de Bahia affrontait le Ceará. Alors que depuis trois semaines, les plages du Nord-est brésilien font face à une importante marée noire, le club a fait jouer son équipe avec un maillot taché, en référence à cette mystérieuse pollution.

"C’est ton problème, c’est notre problème (...). Qui a répandu ce pétrole ? Qui sera puni pour une telle irresponsabilité ?", a plaidé l'Esporte Clube dans un communiqué. Celui-ci a également annoncé la mise aux enchères des maillots, au profit d'opérations de nettoyage des plages du pays.

Une marée noire sur 2000 kilomètres de plages 

De l'Etat de Maranhao à celui de Bahia, près de 2000 kilomètres de côtes sont touchés par ces mystérieuses galettes de pétrole dont l'origine est encore floue. Le 9 octobre dernier, les autorités brésiliennes avaient accusé le Venezuela d'en être à l'origine : le ministre de l'Environnement, Ricardo Salles avait d'abord affirmé que "ce pétrole vient probablement du Venezuela, comme le montre un rapport de Petrobras (la compagnie pétrolière vénézuélienne, ndlr). Ce pétrole se trouvait dans un navire étranger qui naviguait près de la côte brésilienne" avant de tempérer son propos le lendemain, "nous ne disons pas que la fuite de pétrole provient de puits vénézuéliens. Ce que nous disons (…) c’est que le pétrole qui a été retrouvé n’est, premièrement, pas d’origine brésilienne, et deuxièmement, qu’il est très probablement vénézuélien". Des accusations aussitôt démenties par la compagnie pétrolière du pays voisin, les jugeant "infondées", "étant donné qu’il n’existe aucune preuve d’une quelconque fuite de brut sur les champs pétroliers du Venezuela qui pourrait avoir provoqué des dommages à l’écosystème maritime du pays voisin".

Selon le journal local Natureza, douze réserves naturelles seraient actuellement impactées par cette marée noire. Les nettoyages des plages sont toujours en cours.

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