A l'heure de la société de (l'hyper) consommation, les marques ont un rôle clé à jouer dans le changement de modèle qui doit avoir lieu en vue d'opérer la transition écologique et énergétique. Et c'est justement dans l'optique de valoriser les solutions apportées par un certain nombre d'entreprises en France, mais aussi pour encourager les autres à s'engager sur la même voie, que Produrable et la Linkup factory ont annoncé hier, en clôture de la première journée du salon qui a eu lieu les 4 et 5 avril au Palais des Congrès à Paris, les premiers lauréats du Grand Prix de la Responsabilité Sociétale de la Marque (RSM).
L'idée, promouvoir un nouveau modèle de production, axé sur des pratiques de structures qui prennent en compte les enjeux du développement durable dans leurs stratégies et qui incitent les acheteurs à s'inscrire dans une démarche de transition écologique, explique Laurence Monnoyer-Smith, commissaire générale au développement durable et présidente du jury : "Notre mission, c'est d'outiller l'ensemble des entreprises pour que nous fassions ce pas extrêmement important vers une société durable. C'est un changement de paradigme parce qu'il s'agit de prendre en considération dans la manière dont on consomme, dans la manière dont on conçoit les produits, les enjeux qui sont assortis à la finitude de notre planète (...) Il y a une responsabilité particulière des entreprises et des marques dans ce cheminement parce que nous vivons dans une société de consommation marquée par une demande constante d'innovation, qui suppose que ces dernières informent le citoyen pour qu'il sache ce qu'il fait quand il achète".
Consom'action
Un changement qui s'explique fortement par les attentes grandissantes des consommateurs en matière de responsabilité des marques, venait notamment souligner la 2ème édition de l'Observatoire des Marques Positives® Utopies paru il y a quelques jours, qui met en lumière la relation entre le niveau de positivité perçue chez une marque et l'intention d'achat. Constat : plus un consommateur a une perception positive d'une marque, plus il sera enclin à acheter ses produits. Une donnée qui semble balayer l'idée selon laquelle la prise en compte dans les stratégies d'entreprises des impacts sur la société et l'environnement pourrait être de nature à nuire au business model. Au contraire, les questions de transparence, d'éthique ou encore de traçabilité participent aujourd'hui à la "préférence de marque".
"Quand on achète un produit qui est engagé dans la durabilité et qui contribue à une société meilleure, on se sent soi-même meilleur et on se valorise", analyse Sandrine Raffin, présidente fondatrice de Linkup Factory. "A la fois pour nous-même mais aussi auprès de notre écosystème : ça cultive le sentiment d'auto-efficacité". Un point de vue partagé par Jacques Fradin, docteur en médecine comportementale et directeur de l'institut de médecine environnementale, également membre du jury : "Quand on fait un acte d'achat où on a conscience qu'à la fois on satisfait un besoin et qu'en plus on contribue à quelque chose qui a du sens, c'est déjà un facteur d'épanouissement".
Les lauréats
- Marques de la grande distribution
- Pour les services : Malakoff Mederic avec "Entreprises territoire de santé", solution d’accompagnement des entreprises dans la prise en compte du bien-être de leurs salaries
- Pour les produits : Werner & Mertz avec Green care, gamme de produits de nettoyage intégralement durable.
- Business to Business :
- Services aux consommateurs : la Banque Postale pour sa “gamme verte”, solutions de financements dédiés sur des problématiques environnementales
- Produits consommateurs : Terrena pour la marque “La nouvelle agriculture” et Bioviva pour ses jeux qui associent education et développement durable
- Startup
- Eqosphere, qui propose des solutions aux entreprises pour réduire le gaspillage alimentaire
- Coup de coeur
- Camif pour son operation “On donne tout” à l’occasion du Black Friday
- Prix special étudiants
- Squiz, pour sa gamme de gourdes réutilisables et écologiques
