Allain Bougrain-Dubourg, grand défenseur de la cause animale, président de la Ligue pour la protection des oiseaux.
©XAVIER LEOTY / AFP
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Allain Bougrain-Dubourg : pour en finir avec la souffrance animale

L'étau se resserre. Alors que toutes les tentatives d'amélioration du bien-être animal ont été rejetées avec mépris par l'exécutif, l'échéance du réveil des consciences se rapproche. Retour en arrière.

Lors des discussions sur la loi Alimentation et Agriculture, de nombreuses associations de protection animale, invitées à débattre, ont fait des propositions précises et motivées afin de faire évoluer l'actuelle situation. Parmi les suggestions, l'arrêt de la castration des porcelets sans anesthésie, la suspension du broyage des poussins ou canetons non désirés, etc.

Toutes ces demandes, déjà appliquées dans de nombreux autres pays européens, ont été retoquées avec dédain. Plutôt que de baisser les bras devant l'indifférence, les protecteurs des animaux ont décuplé leur énergie. En révélant chaque jour davantage les coulisses de la misère, ils ont éclairé la société au point que la grande distribution n'a pu échapper à un devoir de solidarité. Rejet des œufs issus de batteries, labels de bien-traitance, développement du bio... figurent désormais au programme. Mais ces progrès restent insuffisants. Un changement éthique s'impose dans les plus brefs délais.

C'est pourquoi, devant le déni du gouvernement, des initiatives fleurissent afin d’accélérer la mutation.

Le RIP (référendum d'initiative partagée) lancé en août dernier, propose 6 mesures fortes allant de la sortie de l'élevage en batterie à l'abolition de la chasse à courre. Les citoyens et les parlementaires soutenant cette démarche, progressent quotidiennement.

Dans cette course au mieux être, Cédric Villani pourrait prendre de vitesse les heureuses initiatives. Il vient de déposer, le 1er octobre, une proposition de loi qui sera à l'ordre du jour le 8 octobre. En 6 articles, il souhaite en finir avec l'élevage des animaux à fourrure, l’exhibition des animaux sauvages dans les cirques, la chasse à courre, les élevages en batterie, etc. Souhaitant rester dans le domaine du possible, il a même prévu un budget permettant une mutation non violente des acteurs concernés. Même le ministère de l'Agriculture, pourtant indifférent à l'évolution des pratiques, commence à revisiter ses certitudes. Il vient de déclarer que la castration des porcelets sans anesthésie et autres barbaries pourraient disparaître en 2021. Que ne l'a t-il fait trois ans plus tôt lors de la dernière loi sur l'agriculture ? Que de souffrances endurées entretemps...

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