Le 4 juillet dernier, le gouvernement, réuni au Muséum d'histoire naturelle à Paris, détaillait les 90 mesures du plan biodiversité annoncé par le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Au menu : la lutte contre l'étalement urbain, la zéro artificialisation nette des sols, l'objectif "zéro plastique rejeté dans l'océan d'ici à 2025", celui de 15 % de surfaces en bio d'ici 2022, la création de vingt réserves nationales avant la fin du quinquennat, l'interdiction de tous les néonicotinoides et dérivés... Le tout pour un budget de 600 millions d'euros sur quatre ans.
Si cette "volonté de mobilisation" de la part de l'ensemble du gouvernement a été appréciée par certains, comme l'organisation non-gouvernementale WWF, quelques associations environnementales n'ont pas caché leur déception quant à ce plan. Malgré quelques bonnes mesures soulignées, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) décrit un "plan de détails". Yves Verilhac, directeur général de la LPO, estime que lorsqu'il y a "des choses concrètes", on ne dit pas "comment y arriver". Il indique par ailleurs que les moyens financiers prévus sont insuffisants pour l'ambition d'un tel plan - notamment pour l'amener au niveau du plan climat.
Et d'ailleurs, quid du plan climat ?
Nicolas Hulot a indiqué qu'un bilan d'étape annuel serait effectué concernant le plan climat qu'il présentait il y a tout juste un an, et dont l'objectif est de faire de la France un pays "neutre" en carbone d'ici 2050. Si le ministre affirme que les nouvelles "ne sont pas bonnes à l'échelle de la planète", les émissions de gaz à effet de serre étant "reparties à la hausse", il se félicite après un an d'actions du "véritable succès" de la prime à la conversion afin d'acheter une voiture moins polluante. Nicolas Hulot a également réaffirmé son "soutien indéfectible à l'Accord de Paris". Toutefois, selon une étude de WWF publiée ce 6 juillet, les engagements des 10 plus grandes métropoles de France ne sont aujourd'hui "pas à la hauteur pour contenir le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C".
Cette semaine, il ne fallait également pas manquer :
- Ces deux nouvelles durables :
-Depuis le 1er juillet, les enseignes lumineuses et les bâtiments publics sont obligés de limiter leur pollution lumineuse la nuit. Le ministère de l'Écologie indique que l'émission de plus de 250 000 tonnes de CO2 pourra ainsi être évitée chaque année.
-Alors que Strasbourg a décidé d'interdire le tabac dans les parcs et les jardins publics, Paris tente également l'expérience : la cigarette sera interdite dans quatre de ses parcs cet été.
- Et ces deux bons plans :
-HopHopFood, une nouvelle application anti-gaspi pour les particuliers ;
-Vaovert, une nouvelle plateforme pour réserver des vacances éco-responsables.
