Grande Barrière de corail, Australie.
©GLENN NICHOLLS/AFP
le débrief'

Transition écologique : les actus de la semaine du 9 mai

COP15 à Abidjan, sécheresse en France, blanchissement des coraux... Voici ce qu'il ne fallait pas manquer cette semaine. 

Lancement de la COP15 à Abidjan

Plusieurs chefs d'Etat se sont réunis dès lundi à Abidjan pour participer à la COP15 contre la déforestation. Les échanges s'étendront sur près de deux semaines jusqu'au 20 mai prochain et Emmanuel Macron participera aux débats par vidéoconférence. Chapeauté par l'ONU, l'enjeu de cette COP est de poser sur la table des mesures concrètes pour stopper l'accélération de la désertification des terres. 

En France, la sécheresse est déjà menaçante

Tandis que l'ensemble du pays a profité d'une semaine plutôt largement ensoleillée, le ministère de l'Agriculture a prévenu lundi : la sécheresse qui frappe la France aura "un impact sur la production des céréales". Le même jour, la FNSEA a également affirmé qu'"aucune région n'est épargnée. Chaque jour qui passe, on voit des sols se craqueler". Si l'on s'inquiète pour l'heure pour les récoltes de céréales telles que le blé ou l'orge, l'absence de pluie durable pourrait affecter d'autres cultures : tournesol, betterave, maïs... D'après Météo-France, l'Hexagone a enregistré un déficit de précipitations de 20 % depuis septembre dernier : en conséquence, deux-tiers du pays sont confrontés à des sols "secs à très secs". 

Le seuil 1,5 degré atteignable dans les cinq ans

D'après l'ONU, la monde a une chance sur deux de passer le seuil de réchauffement des températures d'1,5°C par rapport aux valeurs préindustrielles dans les cinq ans à venir. Limite symbolique fixée par l'accord de Paris, un franchissement temporaire ces prochaines années ne serait en revanche pas nécessairement synonyme d'un dépassement durable de celle-ci, tempère l'Organisation météorologique mondiale (OMM) chargée de la publication de ce bulletin paru mardi. Selon elle, la probabilité de dépassement était de l'ordre de 10 % sur la période 2017-2021, pour franchir un cap de 50 % sur 2022-2026. "Tant que nous continuerons à émettre des gaz à effet de serre, les températures continueront à augmenter. Parallèlement, nos océans continueront à se réchauffer et à s'acidifier, la glace de mer et les glaciers continueront à fondre, le niveau de la mer continuera à s'élever et les conditions météorologiques extrêmes continueront à s'intensifier", a aussi rappelé Petteri Taalas, Secrétaire général de l'OMM.

Les canicules sont liées au réchauffement climatique

Les canicules portent assurément l'empreinte du réchauffement climatique. Celui-ci renforce également la fréquence et l'intensité d'autres épisodes météorologiques extrêmes tels que les inondations ou les sécheresses. Alors que l'on restait encore frileux quelques années auparavant pour lier formellement ces événements à l'état du climat, la science dite d'attribution a largement progressé. Dans un document paru cette semaine, les chercheurs ont adressé un document à l'apparence d'un "guide" aux journalistes : "Ne soyez pas trop prudents", disent-ils puisque les canicules sont "liées au réchauffement". 

Les engagements climatiques des géants des hydrocarbures, peu crédibles

Un rapport de Carbon Tracker paru ce jeudi pose le doute quant aux engagements climatiques de 15 géants des hydrocarbures cotés en Bourse. Selon ce groupe d'experts, ceux-ci manquent encore de crédibilité, malgré des objectifs encore récemment réhaussés. Parmi les entreprises évaluées figurent notamment la française TotalEnergies, la britannique BP ou encore l'américaine Chevron. Dans l'ensemble, les objectifs de réduction des émissions ne sont pas absolues et reposent souvent sur des technologies chères et peu efficaces pointe le rapport. 

Les fonds labellisés, friands des énergies fossiles

D'après une étude parue cette semaine, il apparaît que 8 fonds sur 10, pourtant labellisés comptent dans leur portefeuille au moins une entreprise liée au secteur des énergies fossiles. A l'inverse, notent les auteurs, ces fonds investissent 20 % plus que leurs équivalents non-labellisés dans des sociétés "exposées aux secteurs vertueux", permettant aux premiers d'afficher dans l'ensemble une empreinte carbone 18 % plus faible que celle des seconds. 

La Grande Barrière de corail touchée à 91 % par le blanchissement

Une vague de chaleur prolongée a entraîné un blanchissement de 91 % de la Grande Barrière de corail australienne, selon un rapport gouvernemental. Une première, tandis que le phénomène climatique La Niña entraîne habituellement une température basse des eaux. Le caractère inédit de cet épisode souligne une nouvelle fois le fait que "le changement climatique s'intensifie et le récif en subit déjà les conséquences", note le rapport.

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