En France, l’énergie hydraulique a été l’une des principales formes de production énergétique jusqu’au milieu du 20e siècle.
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Zoom sur : l'hydroélectricité,le mouvement de l’eau au service de l’électricité

En plus de satisfaire les besoins vitaux, l’eau joue aussi un rôle central dans la production énergétique à travers le développement de l’hydroélectricité. Zoom sur la première source d’énergie renouvelable de l'Hexagone.

Pour boire, cuisiner, se laver mais aussi produire de l’électricité…L ’eau est une ressource précieuse ! En France, l’énergie hydraulique a été l’une des principales formes de production énergétique jusqu’au milieu du 20e siècle. L’European Rivers Network (ERN) indique qu’en 1960, elle constituait 56 % de l’électricité française. Mais depuis les années 1970, l’hydraulique est devenu une source secondaire au profit du nucléaire.

En 2019, elle était en revanche la principale énergie renouvelable utilisée en France, représentant 11,2 % du mix énergétique national. Aujourd’hui, l’hydraulique confirme sa position en tant que deuxième source de production énergétique derrière le nucléaire.

Retrouvez notre dossier complet : Tout pour comprendre les énergies renouvelables

Non polluante, l’hydroélectricité a l’avantage de n’émettre quasiment aucun gaz à effet de serre. Dans le projet de loi relatif à l'énergie et au climat, il est indiqué que par kilowattheure (kWh) produit, l’hydraulique rejette 4 g de C02 - contre 950 pour une centrale à charbon. Toutefois, renouvelable mais dépendante du débit des cours d’eau, l’hydroélectricité doit composer avec les enjeux relatifs au réchauffement climatique et aux ressources disponibles.

De quoi se compose l’hydroélectricité ? 

Aussi renouvelable soit-elle, cette énergie est soumise aux fluctuations des cycles d'eau et de leur intensité, selon la provenance : lacs, cours d’eau, marées et autres courants marins. Outre son faible impact carbone, elle se caractérise aussi par sa facilité d’exploitation grâce au stockage d'eau dans les barrages. Sa production s’effectue au sein des centrales qui sont composées de trois parties : du barrage qui stocke l'eau, de la centrale au sein de laquelle se produit l'électricité, et des lignes électriques qui transportent l'énergie sur le réseau. 

En pratique, les centrales hydrauliques sont équipées de turbines qui captent et transforment le flux d’eau en une énergie mécanique. Ce processus active à son tour l’alternateur qui transforme ce courant d’eau en électricité. Ensuite, l’énergie produite est injectée sur le réseau électrique.

Il existe également différentes centrales. D’abord, les centrales au fil de l’eau qui utilisent le débit d’un fleuve et nécessitent peu d’aménagement pour produire de l’énergie. Ensuite, les centrales d’éclusées qui sont présentes dans les grands fleuves caractérisés par une pente pour générer de l’énergie des chutes d’eau. Et les centrales-lacs qui sont associées aux barrages. Ce type de centrales stockent l’eau et permettent notamment de répondre aux pics de consommation.

L’hydraulique face aux enjeux climatiques 

L’hydraulique a presque atteint sa limite d’expansion. Le parc hydroélectrique est déjà déployé à plus de 90 %, tandis que le reste des cours d’eau exploitables sont classés ‘’en liste 1, là où, le code de l’environnement interdit tout nouvel obstacle à la continuité écologique’’, souligne l’ERN. 

De plus, l’hydroélectricité reste fortement dépendante de la pluviométrie et des débits d’eau. Malgré les installations des barrages, la production peut varier de plusieurs Térawatts-heure (Twh) d’une année à une autre. Par exemple, ce sont 60 TWh produits en 2019 contre 68,3 TWh en 2018 et 53,3 TWh en 2017. D’après l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC), à l’horizon de 2050, les modifications des cours d’eau et de leur intensité pourraient provoquer ‘’une perte possible de 15 % de la production hydroélectrique’’.

Face à ces défis, la filière est appelée à moderniser les installations existantes (centrales et barrages) afin d’augmenter leur rendement. Par ailleurs, l'actuelle programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoit également le déploiement de 500 à 550 Mégawatts d'hydroélectricité d'ici 2023.

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