©LittlePerfectStock/Shutterstock
En bref

Neutralité carbone : 100 000 milliards de dollars d’investissements verts nécessaires

Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, plus de la moitié des 100 000 milliards de dollars d’investissements verts devront être investis dans les marchés émergents, selon une nouvelle étude de BNY Mellon Investment Management.

À l’occasion de la sortie d’une nouvelle étude baptisée Net Zero by 2050, BNY Mellon Investment Management et Fathom Consulting se sont intéressés aux objectifs à mettre en place pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Elle part du constat que le monde "ne pourra pas atteindre les objectifs souhaités" si l’investissement "n'est pas augmenté de manière significative". Pour tenter de faire face à ce défi, elle recommande un investissement de 100 000 milliards de dollars "dans des infrastructures à faible émission de carbone". Si cette somme paraît "conséquente", l’étude rappelle qu’elle équivaut "à environ un cinquième de l'investissement mondial total prévu au cours des 30 prochaines années, soit 3 % du PIB cumulé".

Investir dans les marchés émergents 

L’étude affirme que sur les 100 000 milliards de dollars "d’investissements verts", plus de la moitié devront être investis "dans les marchés émergents". Elle indique, en outre, qu’environ "un quart de tous les investissements devront avoir lieu en Chine", tandis qu’environ un tiers "devra être dépensé aux Etats-Unis et dans l’Union Européenne".

"L’objectif de neutralité carbone à horizon 2050 va nécessiter des investissements porteurs de changement, mais il reste atteignable. Si nous parvenons à faire ce qu'il faut, les bénéfices pour la société et les investisseurs seront énormes. Mais l’investissement n’est que l’un des aspects de la question. Une mobilisation politique plus importante est nécessaire pour accélérer le rythme de la décarbonation", affirme Shamik Dhar, chef économiste chez BNY Mellon Investment Management. "Des voix se sont élevées pour réclamer la mise en place d’une taxe carbone mondiale, mais selon nous, il est peu probable qu’une approche coordonnée soit adoptée, de sorte que d’autres moyens d’incitation doivent être envisagés. Les gouvernements doivent encourager les entreprises à investir tout en prenant des mesures politiques pour atténuer les risques liés à la transition."