La première réunion du Conseil présidentiel de la science s'est tenue mercredi à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron, en se concentrant sur les cellules macrophages et les matériaux semi-conducteurs.
Le Conseil, mis en place en décembre, est chargé de suggérer des axes stratégiques de recherche et "signaler les enjeux majeurs et émergents" dans ce domaine, a rappelé l'Elysée.
La réunion, qui a pris la forme d'un déjeuner de travail, a abordé deux sujets scientifiques, ainsi que des thèmes mentionnés lors de son installation: l'organisation de la recherche et l'attractivité des carrières scientifiques des jeunes.
Les macrophages sont "au coeur de la recherche biomédicale et de la santé du futur", a souligné l'Elysée. Ces cellules immunitaires, présentes dans tous les tissus, contribuent à leur bon fonctionnement. Quant aux matériaux semi-conducteurs, ils sont au coeur de l'industrie informatique et des télécommunications.
Le Conseil est une instance sans présidence, un format qui "se veut efficace pour que le président Macron ait en direct les avis et les retours des chercheurs pour certaines priorités scientifiques", avait précisé l'Elysée en décembre.
Il comptait initialement douze membres, dont les prix Nobel de physique Alain Aspect (2022) et d'économie Jean Tirole (2014), ainsi que le mathématicien Hugo Duminil-Copin, médaille Fields 2022.
Le Conseil a accueilli mercredi trois nouveaux membres : Anne-Marie Kermarrec (chercheuse INRIA, informatique); Thomas Ebbesen (chimiste, directeur de l'Institut d'études avancées de l'Université de Strasbourg) et Françoise Gaill (directrice de recherche émérite au CNRS, spécialiste de biologie marine).
Il avait perdu la chercheuse en informatique Claire Mathieu, démissionnaire à la fin décembre pour marquer son opposition à la loi sur l'immigration, dont des dispositions durcissant l'accueil des étudiants étrangers en France avaient soulevé une vague de protestation dans la communauté scientifique, avant leur abandon.
L'installation du Conseil avait coïncidé avec le lancement par Emmanuel Macron d'une feuille de route pour réorganiser le paysage de la recherche française, afin que le pays reste "une grande Nation de savoirs".