"La création de ce crédit d'impôt et le déblocage d'une enveloppe supplémentaire de 80 millions d'euros pour la conversion d'agroéquipements résultent d'une volonté forte du gouvernement d'accompagner les agriculteurs", a réagi le ministre Julien Denormandie dans un communiqué. "Toute transition a un coût et doit donc être financée".
Ce crédit, proposé dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances, vise les filières les plus affectées économiquement en raison de leur consommation de glyphosate, ce qui est le cas en particulier des cultures permanentes (viticulture, arboriculture) et des grandes cultures, indique le communiqué qui précise que la prime à la conversion des agroéquipements prévue dans le plan de relance sera désormais dotée au total de 215 millions d'euros. Pour l'Etat, ce crédit d'impôt "est estimé à une centaine de millions d'euros, selon différentes simulations et en fonction de son appropriation par les agriculteurs", a ajouté le ministère. Il s'appliquera en plus des crédits d'impôts déjà prévus pour l'agriculture biologique.
Sortie du glyphosate repoussée
Vendredi, le président Emmanuel Macron avait reconnu ne pas avoir réussi à sortir l'agriculture française du glyphosate en trois ans comme il l'en avait annoncé l'intention dans un tweet en novembre 2017, par manque d'unité politique en Europe sur le sujet. L'autorisation actuelle du glyphosate dans l'Union européenne court jusqu'à fin 2022. En France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a commencé à délivrer de nouvelles autorisations de mises sur le marché pour des nouveaux produits herbicides.
Cinq premiers produits contenant du glyphosate en ont bénéficié le 8 octobre, déplore lundi l'ONG Générations Futures qui a conjointement annoncé lundi qu'elle allait attaquer sur le fond et en référé ces Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) devant les tribunaux administratifs compétents pour demander leur annulation. "Nous espérons que les tribunaux sauront, eux, protéger la population et les agriculteurs des dangers de cette substance qui n'a rien à faire sur le marché français et européen", a réagi dans un communiqué François Veillerette, porte-parole de l'ONG.
Avec AFP.
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