Activistes et syndicats s'invitent à l'assemblée générale d'Axa

Activistes et organisations syndicales étaient présents jeudi devant la salle Pleyel à Paris, qui accueille l'assemblée générale des actionnaires d'Axa, les premiers accusant le géant de l'assurance de contribuer au réchauffement climatique et à l'offensive israélienne à Gaza, les seconds réclamant des augmentations de salaires.

"On demande à Axa de tourner définitivement la page des énergies fossiles", a déclaré à l'AFP Perrine Julien, porte-parole du mouvement Action non-violente COP21, ou ANV COP21, sur fond de "Axa détruit le vivant" scandés par une dizaine d'activistes.

Des représentants de la CGT, présents eux aussi devant la salle Pleyel, ont apporté dans un tract leur soutien et repris les revendications de "désengagement de tous les projets liés aux énergies fossiles", dénonçant le "greenwashing" de l'entreprise, "pas tolérable".

Axa est régulièrement pointé du doigt par les ONG de défense du climat, et interpellé chaque année sur le sujet lors de l'assemblée générale.

Dans une lettre adressée à son directeur général Thomas Buberl datée du 24 avril, l'ONG Reclaim Finance appelle notamment l'assureur à "ne plus assurer de nouveaux terminaux d'exportations de gaz naturel liquéfié" et "retirer l'exception faite pour les nouveaux champs pétroliers et gaziers développés par des entreprises dites +en transition+".

Axa met en avant sur son site internet des investissements dans des actifs dits "verts", son désengagement de certaines industries à forte intensité de carbone (charbon et sables bitumineux), de même que des restrictions de souscription d'assurances pour ces secteurs.

"Nous poursuivons nos actions de prévention, nous développons des offres favorisant l'adaptation de nos clients, particuliers comme entreprises, et le maintien d'investissements en faveur de la transition et de ses acteurs", a souligné jeudi le directeur général d'Axa Thomas Buberl dans son propos introductif.

Une trentaine d'activistes du mouvement BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) étaient également présents devant le bâtiment pour dénoncer le soutien financier de l'assureur à des parties prenantes de l'offensive israélienne à Gaza.

Outre la CGT, d'autres formations syndicales, dont le CFDT et FO, attendaient les actionnaires devant la salle Pleyel et distribuaient des tracts demandant des augmentations générales, le versement d'une prime exceptionnelle de 1.000 euros et l'octroi de 40 actions gratuites à chaque salarié.

Elles ont déploré "l'échec historique" des dernières négociations annuelles obligatoires (NAO).

"9,2 milliards d'euros de salaires et de primes (...) ont été versés" aux collaborateurs a répondu plus tard sur scène M. Buberl.

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