La Commission européenne a proposé le 20 septembre de renouveler jusqu'au 15 décembre 2033 l'autorisation du glyphosate dans l'UE, sous conditions, après le rapport d'un régulateur estimant que le niveau de risque ne justifiait pas d'interdire cet herbicide controversé.
"Cette proposition n'est pas acceptable en l'état. (...) Aujourd'hui ce que la Commission propose c'est un recul", a déclaré la secrétaire d'Etat sur France 24.
🎙 @sarahelhairysur le #glyphosate: «Ce qui est certain, c’est que la proposition de la commission ne convient pas à la France et ce serait un recul grave et malheureusement extrêmement dommageable pour la biodiversité»
Elle était l'invitée de #MardiPol sur @France24_fr & @RFI pic.twitter.com/q6zlWOoJjT
— Mardi Politique (@MardiPolitique) September 26, 2023
Pour elle, "ce serait une hérésie" si le texte était adopté dans sa version actuelle. "Il faut absolument réussir à amender cette proposition", a martelé Mme El Haïry, insistant sur la nécessité d'arriver à un consensus entre plusieurs Etats membres de l'UE pour réussir à faire évoluer le texte.
Pour que ce dernier soit adopté, les Etats membres devront se prononcer à la majorité qualifiée lors d'un vote le 13 octobre. L'Allemagne a déjà plaidé pour une interdiction.
Un usage restreint
La semaine dernière, le ministère français de l'Agriculture avait déjà jugée insatisfaisante la proposition de l'UE, prônant une "approche" selon laquelle l'usage du glyphosate doit être restreint aux seuls usages pour lesquels il n'existe aucune alternative viable. "On a trouvé des alternatives en France", a également assuré mardi la secrétaire d'Etat à la Biodiversité.
Interrogée sur la possibilité que la France vote contre cette proposition, Sarah El-Haïry ne s'est en revanche pas prononcée, indiquant seulement que "les arbitrages sont encore en discussion". Sollicité mardi par l'AFP sur cette même question, le ministère de l'Agriculture n'a pas donné suite.
"Un cancérogène probable"
Le glyphosate, la substance active du célèbre Roundup de Monsanto - racheté par l'allemand Bayer en 2018 -, très largement utilisé dans le monde, avait été classé en 2015 comme "un "cancérogène probable" pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé.
Son autorisation actuelle dans l'UE renouvelée en 2017 pour cinq ans, expirait le 15 décembre 2022. Elle avait été prolongée d'un an dans l'attente d'une évaluation scientifique de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Avec AFP.
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