BPCE adopte de nouvelles règles de financement pour limiter le réchauffement climatique

Le groupe bancaire BPCE a annoncé vendredi s'être doté de nouvelles règles afin de diminuer son impact sur le réchauffement climatique dans les secteurs de l'automobile, du ciment et de l'acier, deux jours après l'accord trouvé à la COP28 de Dubaï.

Dans le détail, la banque vise désormais à horizon 2030 "une cible de réduction de son intensité carbone financée de 40% par rapport à 2022" en automobile.

Elle souhaite par ailleurs atteindre en 2030 une intensité carbone inférieure à 525 kg équivalent dioxyde de carbone (éqCO2) pour ses financements et investissements dans le secteur du ciment et inférieure à 1,4 tonne éqCO2 dans ceux accordés au secteur de l'acier.

Ces annonces sont assorties de conditions restrictives: elles portent sur les constructeurs de véhicules légers en automobile, en intégrant leur utilisation (scope 3), et sur les producteurs de ciment et d'acier uniquement, cette fois-ci hors scope 3.

Ces dispositions n'engagent par ailleurs que les activités de sa banque de financement et d'investissement, Natixis CIB, précise BPCE.

En automobile, "des travaux sont en cours pour étendre prochainement le périmètre d'alignement" aux métiers de la banque de détail, ajoute la banque.

Souvent critiquées par les ONG pour leur soutien aux énergies fossiles, les banques mettent régulièrement à jour leur politique limitant leur impact sur le réchauffement climatique.

Jeudi, c'est Crédit Agricole qui dévoilait des objectifs climatiques pour cinq nouveaux secteurs: transport maritime, aviation, acier, immobilier résidentiel et agriculture.

Deux autres banques françaises ont profité de la COP28 pour faire de même: BNP Paribas a annoncé le 23 novembre qu'elle ne financerait plus le charbon métallurgique, destiné essentiellement à la sidérurgie, et Société Générale a précisé quelques jours plus tôt des engagements pris en septembre, en ajoutant un volet sur la décarbonation du secteur de l'immobilier commercial.

Les grandes banques françaises restent cependant trop peu précises dans la communication sur leurs engagements pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, regrettait le 29 novembre l'Observatoire de la finance durable, un organisme observant la transformation écologique de la Place financière de Paris.

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