Florence Clément est coordinatrice de l'information grand public et jeunes au sein de l'Agence de la transition écologique (ADEME).
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Rentrée scolaire écologique : "Tout est possible !"

Depuis plusieurs années, l'Agence de la transition écologique (ADEME) sort son tutoriel "Prêt pour l'école !" en vue de la rentrée. L'objectif : allier scolarité, santé et environnement.

Florence Clément, coordinatrice de l'information grand public et jeunes au sein de l'Agence de la transition écologique (ADEME), évoque avec ID différents points abordés dans le tuto "Prêt pour l'école !" de cette année.

Cette période particulière du mois de septembre, est-ce un bon moment pour essayer d'autres voies, chercher des alternatives notamment dans sa consommation courante ? 

La rentrée scolaire est un bon moment pour évoquer l'écologie car ces derniers temps, nous entendons beaucoup parler de respect de l'environnement ou de plus d'écologie au quotidien. Et bon nombre de parents se sont interrogés pour savoir comment faire une rentrée plus écologique. Mais il y a plein de bons moments dans l'année, Noël en est un autre.

L'un des premiers sujets que vous abordez dans le tutoriel est l'habillement, est-ce un enjeu important ?

Nous ne nous en rendons pas souvent compte, mais les vêtements ont beaucoup plus d'impact sur la planète que nous le pensons. Pour les fabriquer il faut consommer beaucoup d'énergie, mais aussi beaucoup d'eau, utiliser beaucoup de produits chimiques, faire voyager nos vêtements sur de grandes distances... Tout cela a un impact écologique assez important.

Essayons de limiter tous les gaspillages possibles, et si des choses de seconde main sont utilisables, foncez !"

Mais aujourd'hui il y a beaucoup plus de solutions qu'il n'y en avait autrefois pour aller chercher des cotons biologiques ou encore des matières plus naturelles. Et puis la seconde main a beaucoup explosé dans l'habillement. On peut très facilement trouver des vêtements d'occasion qui sont de très bonne qualité et équiper les enfants, notamment pour tout ce qui est équipement sportif.

C'est un petit peu cela le sens de notre message : "Essayons de limiter tous les gaspillages possibles, et si des choses de seconde main sont utilisables, foncez !". Cela s'étend également aux jouets. Nous avions posé des questions aux enfants pour savoir s'ils étaient prêts à recevoir des jouets d'occasion, et 72 % avaient répondu oui. Les enfants ne sont pas contre la seconde main et les objets d'occasion. 

Autre point que vous abordez, le goûter des enfants, et là aussi vous prônez d'autres alternatives plus naturelles...

Oui car pour les enfants comme pour les parents, chercher des goûters un petit peu moins industrialisés et conditionnés dans des emballages multiples est intéressant. Cela en prenant une boîte à goûter, du pain avec un carré de chocolat, des fruits plutôt que des compotes en unidose, ou bien des petites poches à compote rechargeables... Aujourd'hui ce n'est pas très difficile puisqu'on sait qu'il y a sur le marché des produits allant dans ce sens. Nous trouvons même des boîtes pour les fruits, notamment en forme de banane pour que la banane ne s'écrase pas dans le sac d'école.

Le covoiturage pour aller à l'école est une très bonne solution pour limiter la pollution aux abords des écoles qui est un véritable enjeu de santé publique. 

Vous mettez aussi l'accent sur les déplacements et la voiture.

Plus précisément, nous mettons l'accent sur "Essayons de nous en passer !". Aujourd'hui nous savons que 90 % des enfants allant à l'école habitent à moins d'un kilomètre de l'école. Il y a beaucoup de systèmes qui sont en train de se mettre en place pour emmener les enfants sur des trajets sécurisés et encadrés. Ce que nous appelons les carapates, les pédibus, les cyclopes… Également des initiatives entre parents pour mutualiser les trajets avec notamment un site qui s'appelle 'Cmabulle" qui permet aux parents de s'organiser pour covoiturer et emmener les enfants à l'école en voiture lorsque cela est indispensable. Ce qui est une très bonne solution pour limiter la pollution aux abords des écoles, véritable enjeu de santé publique.

Dans les milieux désurbanisés, populaires ou de campagnes hors des grandes villes, nous entendons dire que l'écologie est pour les riches et les urbains. Est-ce que cette écologie que vous prônez est réservée aux urbains et catégories socio-professionnelles favorisées (CSP+) ?

C'est faux de dire que c'est uniquement réservé à ces CSP+ et aux urbains. L'écologie est aujourd'hui à la portée de tout le monde . Le but est que chacun trouve ce qui lui correspond le mieux. Nous ne proposons pas d'être 100 % écolos partout. Les situations dépendent de chacun d'entre nous. Mais dans la plupart des cas, acheter d'occasion, faire des choses soi-même etc. ne coûte pas plus cher. Il s'agit plutôt d'un réflexe qui manque. Peut-être parce que nous avons l'impression qu'il est compliqué de s'y mettre. Mais Internet permet d'échanger plus facilement entre particuliers. Donc nous ne pouvons pas vraiment dire "On ne peut pas accéder à de l'achat d'occasion si on vit à la campagne..." Là encore, tout est possible.

Une interview réalisée en partenariat avec France Inter. Pour écouter la chronique Social Lab : 

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