Verkor a réservé la majeure partie des batteries électriques produites par sa future giga-usine de Dunkerque (Nord) à son actionnaire Renault, ont indiqué les deux sociétés jeudi.
La première livraison de batteries de l'usine de Dunkerque est prévue pour 2025, avec une capacité qui doit évoluer de 16 gigawattheures (GWh) en 2025 à 50 GWh en 2030.
Verkor fournira au groupe Renault l'équivalent de 12 GWh de batteries chaque année, soit de quoi équiper entre 130.000 et 200.000 véhicules chaque année, selon la taille des batteries utilisées.
Ces batteries équiperont les véhicules des segments supérieurs des marques du groupe Renault, notamment le petit SUV électrique d'Alpine dont la production doit débuter en 2025 non loin de là, à Dieppe (Seine-Maritime).
"La confiance que Renault Group nous a accordée depuis le début est désormais matérialisée par ce partenariat long terme", a souligné Benoit Lemaignan, président du directoire de Verkor. "C'est une preuve supplémentaire de l'attractivité et de la crédibilité de notre projet, au moment où nous levons les fonds nécessaires à la construction de notre gigafactory de Dunkerque", a-t-il ajouté.
Cette usine représente un investissement total de 2,5 milliards d'euros et un potentiel de 800 emplois directs dès la première phase du projet, avait indiqué la région Hauts-de-France en 2022.
"Le contrat annoncé ce jour entre Renault et Verkor va permettre de sécuriser la construction à Dunkerque d'une méga-usine de fabrication de batteries électriques", a souligné le ministre de l'Industrie Roland Lescure. "C'est un nouveau pas vers la décarbonation de notre économie et un signal encourageant de réindustrialisation de nos territoires".
Cent kilomètres plus au sud, à Douvrin (Nord), la première usine de batteries française doit être inaugurée fin mai par Stellantis, TotalEnergies et Mercedes.
Renault doit ouvrir sa propre usine avec le groupe chinois AESC-Envision en 2024, également dans le Nord, à Douai.
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