La question du financement climatique est l'un des principaux thèmes abordés cette semaine à Washington, à l'occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).
Les deux institutions assurent faire d'ores et déjà beaucoup en la matière mais plus encore ne pas avoir la capacité d'agir seules, alors que des milliers de milliards de dollars seront annuellement nécessaires pour financer les investissements. Dans son rapport, Global Citizen envisage six pistes permettant de mobiliser des centaines de milliards de dollars, que ce soit dans les fonds disponibles au FMI et à la BM ou via des choix politiques au niveau des Etats eux-mêmes.
Citée dans un communiqué, la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a estimé que ce rapport pointe que "nous disposons des solutions. Ce dont nous avons besoin, plus que jamais, c'est le courage de les mettre en place pour la prospérité de tous. Il est temps d'agir audacieusement."
"Faire face aux défis mondiaux"
"Notre travail pour mobiliser les financements, de toutes origines et amplifier notre ambition pour faire face aux défis mondiaux, en particulier ceux auxquels sont confrontés les pays les plus pauvres et vulnérables, doit débuter dès maintenant", a de son côté déclaré dans un communiqué le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez."
Taxation des très hauts revenus, des transactions financières, du carburant aérien et plus largement des énergies fossiles, mettre fin aux subventions à ces mêmes énergies fossiles ou encore une meilleure répartition des droits de tirage spéciaux (DTS, l'unité de calcul du FMI et de la BM, basée sur un panier de devises), les idées envisagées ne sont pas nouvelles mais le rapport cherche avant tout à quantifier ce que rapporterait la mobilisation de chacune d'entre elles.
Chaque action pourrait générer en moyenne entre 150 et 250 milliards de dollars de revenus pour les Etats, alors qu'ils pourraient économiser, au niveau mondial, plus de 1 500 milliards de dollars en supprimant les subventions aux énergies fossiles.
Quant aux DTS, si le Fonds a distribué le plus haut total aux Etats en 2021, 650 milliards de dollars, la répartition se fait en fonction de la part de chaque état, ce qui favorise les plus riches d'entre eux, qui n'en ont pourtant pas besoin. Alors que de l'autre côté, les 44 pays les plus pauvres n'en ont récupéré que l'équivalent de 46,5 milliards de dollars.
Les Etats riches se sont engagés de réallouer une partie de leurs DTS, à hauteur de 108 milliards de dollars, mais fin 2023, à peine 10% l'ont été effectivement.
Avec AFP.