Les 4.000 postes d'enseignants non supprimés dans le projet de budget 2025 pourraient permettre d'accélérer le déploiement de solutions d'appui aux enseignants pour accompagner les élèves handicapés, a annoncé à l'AFP la ministre déléguée au Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq.
Une centaine de Pôles d'appui à la scolarité (PAS) sont expérimentés depuis la rentrée 2024 dans quatre départements: l'Aisne, la Côte d'Or, l'Eure-et-Loir et le Var.
Constitués d'un "personnel de l'Education nationale" et d'un personnel du médico-social, ils sont l'interlocuteur des parents d'enfants ayant un handicap ou des troubles de l'apprentissage (troubles dys, autistiques, etc.), et des enseignants.
"Les remontées de l'expérimentation dans ces départements sont très positives, à la fois du côté des enseignants, des personnels du médico-social et des parents", affirme Mme Parmentier-Lecocq.
A la rentrée prochaine, des PAS vont être déployés dans quatre nouveaux départements: La Réunion, la Meuse, le Vaucluse et un département d'Alsace, a-t-elle ajouté.
"Mais les 4.000 postes d'enseignants qui ne sont pas supprimés vont nous permettre d'accélérer le déploiement de ces PAS dans d'autres départements dès cette année. Avec Elisabeth Borne (ministre de l'Education nationale), nous sommes en train de regarder lesquels", a déclaré la ministre.
Le gouvernement de François Bayrou est revenu sur la suppression de 4.000 postes dans l'Education nationale initialement prévue dans le projet de budget du gouvernement de Michel Barnier, accédant à une demande formulée par les socialistes dans les discussions visant à éviter une censure.
Les pôles sont censés venir en soutien des enseignants, parfois démunis face à des élèves handicapés dans leurs classes. Ils peuvent débloquer du matériel pédagogique adapté (tablette braille, ordinateur...).
Ils peuvent déclencher des interventions de professionnels médicaux et médico-sociaux (ergothérapeutes, orthophonistes, etc.) dans une école, sur le temps scolaire, avec l'accord des parents.
L'objectif du gouvernement est de les généraliser à l'horizon 2026, avec 3.000 PAS à l'échelle du territoire.
Ce sont 519. 000 élèves handicapés qui sont scolarisés dans des établissements ordinaires, selon les chiffres du ministère de l'Education nationale.