Partis de la place Stalingrad, des lycéens et étudiants en grande majorité ont rejoint la place de la République. Femmes et hommes étaient appelés à se rassembler sur la place et à débrayer à partir de 15h40, heure théorique à partir de laquelle les femmes travaillent "gratuitement", si l'on considère qu'elles sont payées en moyenne 26% de moins que les hommes.
"Les petits pas, les petits pas, ça ne suffit pas", "on est plus chaud que le climat" ou encore "anti-capitalistes", ont scandé les élèves et étudiants pendant plus d'une heure, derrière la banderole "tout brûle déjà".
Journée de "double cause"
"On est là pour une double cause, le climat et la journée de la femme", explique Nicolas, un lycéen de 17 ans, sous sa pancarte "l'homme détruit, la planète Rugy", clin d'oeil au nom du ministre de la Transition écologique.
Cette marche se fait "dans la continuité des grèves pour le climat et en vue de la prochaine du 15 mars", poursuit-il. La suédoise de 16 ans Greta Thunberg a appelé à une "grève mondiale" des élèves à cette date pour réclamer un renforcement des actions pour lutter contre le changement climatique.
Il est important de "montrer qu'on peut se mobiliser sur la durée", renchérit Camille, étudiante en biologie, porteuse du slogan "ni les femmes, ni la Terre ne sont des espaces de conquête". Elle demande d'"inscrire de manière efficace dans les programmes scolaires, comme l'environnement" et surtout de défendre le concept de décroissance.
En plus des grèves d'élèves le vendredi 15 mars, des manifestations pour le climat sont prévues à travers toute la France le lendemain samedi, dans la foulée des marches organisées après l'été et la démission de l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot.
Avec AFP.