L’écologie s’invite aux feux d’artifices du 14 juillet. Si beaucoup sont annulés cette année pour prévenir des risques d’incendie liés à la sécheresse, d’autres sont radicalement transformés par les communes. C’est le cas de la ville de Lyon, qui propose un feu d’artifice écoresponsable. La mairie écologiste a jugé que ces spectacles généraient trop de pollutions dans l’air. L’année dernière, c’était Bordeaux qui servait de ville test aux feux d’artifices ‘’verts’’.
Un spectacle trop polluant
Les feux d’artifices seraient 125 fois plus polluants que le smog, cet épais brouillard qui reste en suspension lorsque la pollution en ville est trop élevée. C’est ce que révèle une étude américaine sur l’impact des feux d’artifices sur l’environnement. Bien que sans conséquence pour l’organisme humain, ces feux, à fortes doses, auraient une incidence considérable sur la biodiversité. À l’explosion, ces feux libéreraient un cocktail de produits chimiques dans l’air. Par exemple, la couleur blanche est fabriquée à partir d’aluminium, le vert de baryum, le violet de rubidium. Des substances relâchées avec des millions de particules fines dans l’air.
☀ #UnétéàLyon ☀
🎆 Le feu d'artifice débutera le 14 juillet à 22h30 depuis la colline de Fourvière. Composé d’un pré bouquet et de deux bouquets finaux, le feu durera au total, 21 minutes. https://t.co/5bQSpuNJ8l pic.twitter.com/En3uCK1uf0— Ville de Lyon (@villedelyon) July 11, 2022
La pollution est certes éphémère, mais les retombées de substances chimiques sur les sols et les rivières sont persistantes. "Si un seul feu d’artifice n’a pas de conséquences dévastatrices sur l’environnement, la santé ou la biodiversité, c’est la répétition de ces spectacles qui peut entraîner des taux de contamination anormalement élevés à long terme", affirme Air Parif, l’organisme en charge de surveiller la qualité de l’air. L’association avait relevé au 14 juillet 2018, une concentration des particules fines dans le ciel de Bourgogne, 30 fois supérieure à la moyenne. Pour toutes ces raisons, plusieurs communes et entreprises de pyrotechnie ont décidé d’innover vers des feux d’artifices plus vertueux.
Des solutions pour des feux d’artifices plus écolos
Des solutions moins polluantes sont proposées depuis plusieurs années, mais elles sont bien plus coûteuses que des feux d’artifices traditionnels. Cette année, à Lyon, les bombes utilisées sont principalement faites de papier et de carton recyclé 100% biodégradables. Les retombées seront également diminuées et les substances chimiques, comme les métaux, sont remplacées contre des matériaux plus respectueux de la nature.
Contactée, la mairie de Lyon espère profiter de façon plus verte ce "moment de fête et de convivialité". Mais l’annulation de ces spectacles n’est pas encore "à l’ordre du jour". Certains parcs d’attraction commencent eux à dire adieu à la pyrotechnie pour des solutions moins polluantes et moins onéreuses. En France, Disneyland Paris mise désormais sur les spectacles de drones, tandis qu’à DisneyLand California, les propulsions sont peu à peu remplacées par de l’air comprimé pour réduire le nombre de particules dans l’air.
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