Black Friday, Green Friday et amendement...
29 novembre, lancement du Black Friday annuel : rabais à gogo et bonnes affaires en apparence, mais aussi surconsommation, gaspillage et bilan environnemental désastreux. Cette semaine, nombreuses sont les enseignes qui se sont positionnées sur la rive d'en face, côté "Green Friday".
Les associations écologistes, elles aussi, étaient vent debout toute la semaine pour dénoncer le désastre que représente ce vendredi noir. Extinction Rebellion, Youth for climate, Attac ou Alternatiba notamment, ont fait leur "Block Friday" à travers des actions un peu partout en France pour dénoncer "la grande braderie de la planète" que représente cette journée.
En ligne de mire notamment, Amazon : Attac, les Amis de la Terre et l'Union syndicale Solidaires ont dénoncé dimanche dernier dans un rapport l'impact social et environnemental du géant de la distribution en ligne, qui a de son côté réfuté ces informations "trompeuses". Depuis le 28 novembre, plusieurs militants de mouvements écologistes ont également bloqué des centres de distribution de l'enseigne à Paris et Lyon notamment, affublés de banderoles clamant "Amazon : pour le climat, pour l'emploi, stop expansion, stop surproduction".
Côté politique, Elisabeth Borne a alerté lundi 25 novembre contre la pollution que génère le Black Friday, mettant en garde contre "la frénésie de consommation". En commission du Développement Durable, les députés ont donné leur feu vert à une interdiction des campagnes de promotions de cette journée, qui donne l'impression aux consommateurs de bénéficier de soldes, alors que ce n'est pas la période. Cet amendement au projet de loi anti-gaspillage, adopté dans la nuit de lundi à mardi, doit encore être examiné dans l'hémicycle à partir du 9 décembre. Les députés proposent notamment d'intégrer la publicité du Black Friday aux "pratiques commerciales agressives", passibles d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros au plus. C'est l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho qui porte cette mesure. ID a échangé avec elle à ce sujet (par ici).
Chlordécone : l'Etat "responsable", doit "réparations"
Les conclusions de la commission d'enquête parlementaire ont été rendues publiques cette semaine. L'Etat est "le premier responsable" de la pollution au chlordécone qui salit notamment les terres antillaises. Si la France est en cause pour avoir autorisé à la vente ce produit toxique, "ces responsabilités sont partagées avec les acteurs économiques. Les industriels d'abord, mais aussi les groupements de planteurs et certains élus, qui ont défendu jusqu'au bout l'usage du chlordécone, qu'ils considéraient à tort comme un produit miracle sans possibilité d'alternative", détaille Justine Bénin, rapporteur de la commission.
À cette issue, un "fonds d'indemnisation pour réparer les préjudices subis par les victimes atteintes d'une pathologie résultant" du chlordécone devrait voir le jour.
À une semaine de la COP 25, l'ONU s'affole
Le 25 septembre, l'ONU s'est alarmé des nouveaux records de concentration des gaz à effet de serre en 2018 dans un rapport. Les principaux gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, ont passé de nouveaux paliers : "Il n'y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution, de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère malgré tous les engagements pris au titre de l'accord de Paris sur le climat", a souligné le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas ce lundi.
Le lendemain, une seconde mise en garde a été lancée : si le monde remet encore à plus tard les actions immédiates et radicales nécessaires pour réduire les émissions de CO2, la catastrophe climatique ne pourra plus être évitée. Pour garder un espoir de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, ambition idéale de l'accord de Paris, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6 % par an, chaque année dès l'an prochain et jusqu'à 2030. Soit un total de 55 % de baisse entre 2018 et 2030. Tout retard, au-delà de 2020, rendrait "rapidement l'objectif de 1,5°C hors de portée". Et même pour espérer limiter le réchauffement à +2°C, il faudrait réduire les émissions de 2,7 % par an de 2020 à 2030.
Deuxième tentative pour la reconnaissance de l'écocide
Une nouvelle proposition de loi portant la reconnaissance du crime d’écocide a été déposée à l’Assemblée nationale par les députés du groupe socialiste, le 22 octobre dernier. Depuis renvoyé à la Commission des lois constitutionnelles, le texte a été à nouveau examiné ce 27 novembre. L'Assemblée nationale devrait se pencher sur la question le 5 décembre prochain en séance publique alors qu'une première présentation d’un texte similaire avait été rejetée par le Sénat en mai dernier au motif qu’il "comprenait trop d’imprécisions", selon la majorité sénatoriale de droite.
L'Europe, premier continent en état d'urgence climatique
Après décision du Parlement strasbourgeois ce jeudi 28 novembre, l'Europe devient le premier continent déclaré en état d'urgence climatique. Les députés ont voté cette résolution en session plénière, à une large majorité (429 voix "pour", 225 "contre" et 19 abstentions).
Troisième arrêté anti-pesticides validé par la justice
C'est une troisième victoire pour les arrêtés municipaux anti-pesticides. Après les communes de Sceaux et Gennevilliers le 8 novembre dernier, c'est désormais à Antony que le maire, Jean-Yves Sénant, a obtenu les faveurs de la justice. Lundi 25 novembre, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rejeté la demande de suspension du préfet de la région pour l'arrêté anti-pesticides de cette commune des Hauts-de-Seine. Cette décision autorise donc la ville à interdire les produits phytopharmaceutiques sur son territoire, ceux-ci constituant "un danger grave pour les populations exposées".
Une pétition européenne contre les pesticides
Interdire les pesticides de synthèse dans l'Union européenne d'ici 15 ans, c'est l'objectif d'une "Initiative citoyenne européenne" - ICE, outil de participation citoyenne qui permet de saisir la Commission sur des sujets d'initiative populaire - lancée lundi 25 novembre, qui espère récolter plus d'un million de signatures pour contraindre la Commission européenne à ouvrir le débat. Lancée par sept citoyens de l'Union européenne, vivant en Italie, en Roumanie, en France, en Autriche, en Allemagne, en Belgique et en Grèce, l'initiative a été validée par la Commission européenne.
Les agriculteurs français en colère
En colère notamment contre les prix bas, des centaines d'agriculteurs convergeaient mercredi matin vers Paris, occasionnant des ralentissements à l'orée d'une journée de manifestation dans toute la France, pour faire monter la pression sur des négociations commerciales avec la grande distribution, à l'appel des syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs.
Tribune de "stars" pour sauver le climat
Un groupe de personnalités du monde culturel, notamment musical, ont appelé jeudi 28 novembre à "passer de la parole aux actes" en matière de lutte contre le dérèglement climatique, dans les colonnes du journal Le Monde. Le texte est signé par plus d'une cinquantaine de personnalités ou groupes, dont les musiciens ou chanteurs Anggun, Jean-Louis Aubert, Matthieu Chedid, Albin de la Simone, Vincent Delerm, Thomas Dutronc, Nolwenn Leroy, Maxenss ou Zazie, les groupes Brigitte, Tryo ou Shaka Ponk, les animateurs ou comédiens Charles Berling, Flavie Flament, Marc Jolivet, Michèle Laroque, Nagui ou Elie Semoun, la championne de natation Laure Manaudou, le youtubeur Mc Fly, ou le photographe et militant écologiste Yann Arthus-Bertrand...
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