Le président Emmanuel Macron était très attendu sur deux questions lors de sa visite inaugurale : les épandages de pesticides près des habitations avec les fameuses zones de non-traitement (ZNT), et les retraites du monde paysan. Dans les deux cas, il a tenté de donner des gages aux agriculteurs.
Concernant les ZNT, effectives depuis le 1er janvier, Emmanuel Macron a suggéré que ces bandes de terres agricoles non cultivées puissent à l'avenir être "valorisées", promettant que les agriculteurs seraient "accompagnés" financièrement. Il s'est engagé à assurer une "sécurité juridique" pour que les prochains semis se fassent "dans un cadre apaisé".
Revenu
La question du revenu des agriculteurs, et particulièrement des éleveurs de vaches à viande, a dominé le salon. En arrivant avec la vache Idéale, égérie du salon, son éleveur Jean-Marie Goujat a défendu la cause de sa profession, interpellant le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume devant de nombreux journalistes.
Il est encore trop tôt pour faire un bilan définitif des négociations commerciales annuelles, mais la loi Alimentation, qui était censée ramener du revenu dans les cours de fermes, n'a semble-t-il toujours pas porté ses fruits cette année, hormis pour certains secteurs comme le lait. "Le problème numéro un, c'est le revenu des éleveurs. Aujourd'hui le compte n'y est pas encore, ils doivent être rémunérés à leur juste valeur et vivre décemment", avait reconnu Didier Guillaume en début de salon.
Controverses
Le site d'information Médiapart a publié une enquête en trois volets mettant en cause la FNSEA, notamment sur les niveaux de salaires de certains de ses dirigeants et sa gestion d'un fonds paritaire pour l'emploi. Parlant de "règlement de comptes", de "vendetta", le syndicat a réfuté ces mises en cause. "Ils ont essayé de ternir l'image de la FNSEA en lançant leurs éléments avant le salon, ça n'a pas pris, et nous n'avons pas dans notre réseau de protestations", a affirmé Christiane Lambert, la présidente du syndicat, en marge d'un point presse au salon.
Une autre polémique a été déclenchée par l'organisation de défense des animaux L214, qui a demandé la fermeture d'un abattoir de veaux situé en Dordogne après diffusion d'une vidéo montrant selon elle des infractions "multiples".
Les autorités avaient initialement assuré n'avoir pas décelé de "non-conformité à la réglementation", mais L214 est revenue à la charge: des échanges de courriels internes au ministère de l'Agriculture, adressés par erreur à l'association, montraient selon elle que les infractions "sont avérées". Après cet épisode et une enquête vétérinaire sur place, le ministère a finalement retiré l'agrément de l'abattoir, le temps de prendre des mesures correctives.
Avec AFP.
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