C'est un nouveau scandale dont il se serait bien passé. Selon une enquête diffusée jeudi 9 mai sur France 2, le géant américain de l'agrochimie Monsanto aurait fiché secrètement "des centaines de personnalités" en France "en fonction de leur position sur les pesticides, notamment le glyphosate", rapporte l'AFP. Parmi elles, des politiques, des scientifiques, mais également des journalistes, dont les profils auraient été tracés à la fois sur la base de données publiques mais aussi privées, affirme la chaîne.
Biodiversité en péril
Les conclusions sont alarmantes. Lundi 6 mai, les experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ont remis leur rapport très attendu sur l'évaluation de la biodiversité mondiale. Résultat : sur un million d’espèces végétales et animales sur les huit millions vivant sur notre planète seraient menacées d’extinction, dont une partie durant les prochaines décennies. Pis, le taux de disparition des espèces va croissant, en raison principalement de la pression exercée par les activités humaines au premier rang desquelles l’utilisation des terres et l’exploitation directe des ressources. "Il n'est pas trop tard", prévient le texte, à condition de prendre des mesures concrètes.
Dans la foulée, Emmanuel Macron a justement annoncé ou réaffirmé lundi 6 mai une série d'actions en faveur de la biodiversité, comprenant notamment une lutte contre le gaspillage alimentaire, au niveau "des écoles, des restaurateurs et des distributeurs", la réduction des phytosanitaires de 50 % en France d'ici 2025, l'extension des espaces protégés ou encore la promotion de l'économie circulaire. Des mesures fraichement accueillies par les ONG, qui leur reprochent notamment leur manque de concrétude, voire leur caractère "recyclé". Même constat, même combat, les ministres de l'Environnement du G7 (France, Canada, Allemagne, Etats-Unis, Italie, Japon, Royaume-Uni) ont adopté lundi une nouvelle charte pour la biodiversité.
Émissions de CO2 en baisse dans l'UE
Après avoir progressé de 1,8 % en 2017, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues de la consommation d'énergie de l'Union européenne ont diminué de 2,5 % l'an dernier, selon les données publiées mercredi 8 mai par l'office statistique européen Eurostat. Parmi les meilleurs élèves se trouvent le Portugal (- 9 %), la Bulgarie (- 8,1 %) et l'Irlande (- 6,8 %), tandis que la France affiche pour sa part une une réduction de 3,5 %. A contrario, la Lettonie (+ 8,5 %), Malte ( + 6,7 %) et l’Estonie (+ 4,5 %) présentent les plus fortes hausses.
Appel à l'action contre le réchauffement
En amont du sommet organisé jeudi 9 mai dans la ville de Sibiu, en Roumanie, huit pays européens ont publié une déclaration commune dans laquelle ils appellent à une action urgente contre le réchauffement climatique. Le texte, signé par la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède et adressé à l'ensemble des pays membres de l'Union réaffirme notamment l'objectif de la neutralité carbone d'ici 2050 et invite à une réorientation d'une partie des flux financiers vers l'action climatique. Mardi, 2010 maires de villes européennes, parmi lesquelles Paris, Londres, Amsterdam ou encore Oslo, avaient pris les devants en exhortant les dirigeants européens à "engager (l'UE) dans une stratégie climatique de long terme visant un niveau net d"émissions nul d'ici 2050".
Jour du dépassement dans l'UE
Depuis le vendredi 10 mai, l'Union européenne a épuisé toutes les ressources que la planète peut lui offrir pour l'année, selon un rapport publié cette semaine par le WWF en collaboration avec l'ONG Global Footprint Network. "Si toute l’humanité consommait autant de ressources que les Européens, elle utiliserait l’équivalent de 2,8 planètes Terre pour subvenir à ses besoins", insiste le document, les Européens utilisant "à eux seuls 20 % de la biocapacité de la Terre", alors même qu'ils ne représentent que 7 % de la population mondiale. Chaque année, ce "jour du dépassement" tombe de plus en plus tôt, à la fois en Europe et dans le monde.
Succès du commerce équitable en France
Les ventes de produits labellisés "commerce équitable" ont bondi de 22 % en France en 2018, pour un chiffre d'affaires de 1,276 milliard. Les produits estampillés "made in France" ont même fait encore mieux, avec une progression de 34 %. Une dynamique poussée à la fois par les attentes accrues du public en matière de consommation responsable et par une offre plus fournie de la part de la distribution, expliquent ses promoteurs.
Les députés votent l'interdiction de la pêche électrique
La pêche électrique pourrait être interdite dans l'Hexagone dès cette année. Jeudi 9 mai, les députés ont voté une proposition de loi prévoyant la fin de cette pratique controversée dans les eaux territoriales françaises et dont l'interdiction à l'échelle européenne interviendra en 2021. Reste maintenant au Sénat d'avaliser le texte.