L’accélération de la fonte des glaciers et l’augmentation du niveau de la mer
Une étude publiée dans la revue scientifique Nature le 8 avril dernier fait un constat alarmant : 9 000 milliards de tonnes de glace ont été perdues entre 1961 et 2016, entrainant ainsi une hausse du niveau de la mer de 2,7 cm. Une fonte qui s’est accélérée entre 2006 et 2016, période pendant laquelle les glaciers ont perdu 335 milliards de tonnes de glace par an. "Les taux de variation régionaux de la masse pour 2006-2016 varient de 0,1 mètre à 1,2 mètre d’équivalent en eau par année, ce qui donne une contribution mondiale au niveau de la mer de 335 144 gigatonnes", précise l’étude.
C’est en étudiant près de 19 000 glaciers, notamment en Afrique, en Alaska, en Asie Centrale, au Groenland, en Islande et en Nouvelle-Zélande, que les chercheurs en sont arrivés à cette conclusion. "Les taux actuels de perte de masse indiquent que les glaciers pourraient presque disparaître dans certaines chaînes de montagnes au cours de ce siècle, tandis que les régions fortement glaciérisées continueront de contribuer à l’élévation du niveau de la mer au-delà de 2100", alertent-ils.
Ryanair dans le top 10 des plus gros pollueurs d’Europe
La compagnie aérienne irlandaise vient de faire son entrée dans le classement des 10 plus gros pollueurs d’Europe, publié par l’ONG belge Transport & Enviroment, qui s’appuie sur les données des émissions carbones relevées par l’Union européenne. C’est la première fois qu’une compagnie aérienne figure dans ce classement. Ryanair aurait émis environ 9,9 millions de tonnes de CO2 en 2018, soit une hausse de 6,9 % sur un an et de 49 % sur cinq ans. "Le classement […] reflète l’échec de la mise en place par l’Europe de mesures efficaces pour freiner la croissance fulgurante des émissions de l’aviation, qui ne paye aucune taxe sur son carburant", a déclaré l’ONG. La compagnie se positionne tout de même en dernière position derrière neuf centrales à charbon, dont sept en Allemagne.
Monsanto reconnu responsable de l'intoxication d'un agriculteur Français
Après avoir été condamné par un tribunal américain à verser des millions de dollars à un malade du cancer, c’est cette fois en France que Monsanto doit rendre des comptes à la justice. Jeudi 11 avril, la multinationale américaine a été tenue pour responsable, par la Cour d’appel de Lyon, du "dommage causé à Paul François", un agriculteur Français qui souffre depuis 2004 de troubles neurologiques qui auraient été provoqués par l'inhalation accidentelle de vapeurs du désherbant "Lasso", commercialisé par Monsanto. Bayer, propriétaire de la firme depuis 2018, a annoncé qu’il ferait appel de cette décision.
Quatre millions de cas d’asthme par an chez les enfants à cause de la pollution routière
La pollution de l’air liée au transport routier serait responsable de quatre millions de cas d’asthme par an chez les enfants, selon une étude publiée le 10 avril dans la revue The Lancet Planetary Health, soit 13 % des cas d’asthme diagnostiqués chaque année chez les enfants. C’est à Shanghaï, en Chine, que ce taux est le plus élevé (48 %), précise l’étude. Paris se situe quant à elle à la 21e place, avec un tiers des cas d’asthme d’enfants qui seraient liés à la pollution routière. Les chercheurs estiment que ces résultats devraient conduire à durcir les normes en matière de pollution, puisque la majorité des enfants (92 %) qui développent un asthme lié à la pollution routière "vivent dans des régions qui respectent les niveaux recommandés" fixés par l’OMS.
64 % des Français estiment que les entreprises ne s’engagent pas suffisamment dans la lutte contre le changement climatique
Ce chiffre provient d’une étude publiée le 10 avril et menée par la Banque européenne d’investissement (BEI) et YouGov auprès de 25 000 personnes en Europe, en Chine et aux États-Unis : 64 % des Français "n’ont pas l’impression d’être soutenus par les entreprises lorsqu’ils adoptent un comportement favorable au climat". Les résultats révèlent également que 57 % des Français sont influencés par le dérèglement climatique dans leurs habitudes de consommation. Pour les plus de 55 ans, 63 % des Français font attention à l’incidence "d’un produit ou service sur les changements climatiques" contre 51 % chez les 18-34 ans, précise l’étude.
Les résultats du Grand Débat
Après plus de 10 000 réunions et 1,9 millions de contributions sur la plateforme, le gouvernement a fait part de son compte-rendu du Grand Débat National, lundi 9 avril. Côté environnement, 62 % des contributeurs à la plateforme affirment que leur quotidien est affecté par le changement climatique et 86 % pensent pouvoir participer à la protection de la planète. Au niveau des solutions, le développement des transports collectifs, la réduction de l’utilisation des pesticides et le développement du tri semblent faire consensus. En revanche, 56 % des contributeurs sont opposés à une taxation écologique.