Face aux enjeux climatiques, de plus en plus de français se tournent vers le camping écolo.
©Kevin Ianeselli/Unsplash/2017
Environnement

Mode d’emploi pour un bivouac écolo

A l’heure où le besoin de reconnexion à la nature est de plus en plus fort, le bivouac connait un regain d’intérêt. Si l'idée de dormir à la belle étoile ou de planter sa tente hors des sentiers battus a de quoi séduire, cette pratique, qui se veut éphémère et respectueuse de l’environnement, répond aussi à plusieurs règles. En voici quelques-unes. 

Assimilé dans l’imaginaire collectif à l’aventure, le bivouac n’en demeure pas moins une pratique réglementée. Au-delà de la législation en vigueur, plusieurs gestes de bons sens sont à respecter afin de préserver l’environnement. Tour d’horizon. 

Bien choisir son emplacement 

En France, le bivouac – qui consiste à camper pour une nuit en pleine nature, est possible mais reste encadré. Selon l’article R111-41 du code de l’urbanisme, "le camping est librement pratiqué, hors de l’emprise des routes et voies publiques, avec l’accord de celui qui a la jouissance du sol, sous réserve le cas échéant, de l’opposition du propriétaire". Par ailleurs, le bivouac peut être interdit s’il est pratiqué "dans un rayon de 200 mètres autour des points d’eau captée pour la consommation", "dans le champ de visibilité des édifices classés ou inscrits au titre des monuments historiques et des parcs et jardins classés", ou encore "sur les rivages de la mer".  

Dans les parcs nationaux, il est autorisé de bivouaquer mais à des horaires précis. A la différence du camping sauvage, qui peut être toléré plusieurs jours, le bivouac reste avant tout temporaire. L’objectif est de déranger le moins possible la faune et la flore. Au moment de planter la tente, il est donc recommandé de ne pas abîmer la végétation, et de replacer ce qui aura été déplacé au moment de son départ. 

Ne pas allumer de feux 

Avant d’allumer un feu de camp, il est indispensable de connaître la réglementation locale. De manière générale, l’article L131-1 du code forestier interdit d’allumer un feu de camp à moins de 200 mètres d’une forêt sur un terrain dont on n’est pas propriétaire.  

En plus d’être à l’origine de feux de forêts, les feux de camp peuvent par ailleurs fragiliser la biodiversité, en polluant l’air, l’eau et les sols. Ils sont donc à éviter.

Bien gérer ses déchets 

"Ne laisser aucune trace de son passage", telle est l’une des règles de l’or du bivouac. Cela implique donc de ne pas abandonner ses déchets (sacs plastique, restes de repas...) et de les glisser dans un sac spécifique que l’on emportera avec soi. Pour alléger son sac, il est conseillé de limiter les emballages jetables et de privilégier gourdes, couverts réutilisables... 

Minimiser son impact sur la faune et la foire 

Se laver, cuisiner, dormir...tous ces petits gestes de la vie quotidienne ont un impact lorsque l’on campe en pleine nature. Il est donc important de les repenser, en évitant par exemple de se shampouiner dans l’eau d'un lac ou d'une rivière, ou bien de cracher son dentifrice dans les plantes environnantes. On essaye également de choisir un coin éloigné des points d’eau et de préférence herbeux pour ses besoins. 

Si vous souhaitez écouter de la musique, privilégiez plutôt les écouteurs que des enceintes. Le volume de celles-ci peut gêner la faune et la flore. 

Privilégier du matériel éco-responsable 

Pour être le plus écolo possible, le choix du matériel a son importance. Plusieurs marques, spécialisées outdoor, proposent aujourd’hui des équipements éco-conçus, notamment pour les tentes et sacs de couchage. Il est conseillé de jeter un oeil aux étiquettes, et de bannir les matériaux de synthèse, particulièrement polluants, pour préférer les fibres naturelles, animales ou végétales. Les labels peuvent aussi être de bons indicateurs. Parmi eux, on retrouve Bluesign, GOTS ou encore Oeko-Tex.