"Emmanuel Macron trahit ses engagements pour une sortie du glyphosate", a tweeté la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH). "Respectons cette promesse écologique et sociale et assurons-nous que les produits importés soient concernés."
"Après le refus de l'inscription dans la loi, cette déclaration du président sonne comme un renoncement", s'est désolée l'association Générations futures, tandis que Greenpeace y voit une "nouvelle reculade du gouvernement Macron".
La tête de liste EELV aux élections européennes Yannick Jadot a qualifié cette déclaration de "lamentable" sur Radio Classique. "Il y a des milliers et des milliers de paysans dans notre pays qui n'utilisent pas le glyphosate", a-t-il dit.
Les reculs et les tergiversations ça suffit !", a réagi Génération Ecologie dans un communiqué.
"Il y a urgence à sortir des pesticides qui, années après années, font mourir les paysannes et paysans", plaide dans un communiqué la Confédération paysanne, pour qui "c'est possible", en modifiant des pratiques agricoles.
"Je sais qu'il y en a qui voudraient qu'on interdise tout du jour au lendemain. Je vous dis : un, pas faisable et ça tuerait notre agriculture. Et même en trois ans on ne fera pas 100%, on n'y arrivera, je pense, pas", a assuré jeudi Emmanuel Macron, encourageant les "productions alternatives" pour ne plus utiliser cet herbicide.
Le débat sur la potentielle dangerosité du glyphosate a été relancé récemment par l'annulation en justice d'une autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, herbicide à base de glyphosate.
En novembre 2017, l'Union européenne avait renouvelé son homologation pour cinq ans, mais Emmanuel Macron s'est engagé à le bannir en France d'ici à 2021, sans que le gouvernement veuille pour autant inscrire cette interdiction dans la loi.
Environ 8.800 tonnes de glyphosate ont été vendues en France en 2017.