Européennes: Aubry étrille la "politique de destruction" de Macron sur l'écologie

La tête de liste des Insoumis aux européennes, Manon Aubry, a dénoncé la "politique de destruction" d'Emmanuel Macron sur les "questions écologiques et climatiques", lors d'une réunion publique de campagne samedi à Bordeaux.

"À Paris comme à Bruxelles, Macron, c'est de belles promesses mais en pratique, (c'est) une politique de destruction et là où c'est le plus flagrant, c'est en matière écologique et climatique", a déclaré l'eurodéputée sortante devant plusieurs centaines de personnes - 700 selon les organisateurs - dans un théâtre de la ville.

"Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne, NDLR) n'en ont absolument rien à faire de la catastrophe climatique dans laquelle nous sommes. Qu'est ce qu'ils font ? Signer à tour de bras des traités de libre-échange et des accords de nouveaux forages de pétrole", a-t-elle ajouté, alors qu'un projet de puits est en cours près d'Arcachon en Gironde.

"Comment sauver la planète en faisant venir du lait de Nouvelle-Zélande, des haricots du Kenya ou de la viande du Brésil ?", a lancé la candidate, assurant que le groupe de gauche qu'elle copréside au parlement européen n'avait donné "aucune voix" à ces accords commerciaux.

La tête de liste LFI a ensuite listé les "trahisons" du président de la République, "autoproclamé champion de la Terre".

Il "désobéit aux normes européennes en matière d'énergies renouvelables et de pollution de l'air", "laisse crever les entreprises françaises de panneaux solaires", met "à la poubelle un grand plan de rénovation thermique et passe un accord avec Victor Orban (Premier ministre hongrois, NDLR) pour considérer le gaz comme une énergie verte", "avec les arguments des lobbies, l'assentiment de Bruxelles et le soutien du Rassemblement national", a fustigé Manon Aubry.

"Son +Make our Planet great again+ (initiative lancée par Emmanuel Macron en 2017 quand les États-Unis sont sortis de l'Accord de Paris sur le climat, NDLR), c'était pour nous dire qu'il aurait la même politique énergétique et les mêmes amis que Donald Trump", a-t-elle asséné.

La candidate, créditée de 7 à 8% des intentions de vote, avait entamé son déplacement en Gironde, consacré au thème de la "bifurcation écologique", par la visite d'une gare de triage. Elle a dénoncé la "liquidation" du fret ferroviaire SNCF, ouvert à la concurrence, et la construction "hors de prix" de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.

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