Fonction publique: le nouveau ministre esquisse plusieurs "chantiers"

Attractivité de la fonction publique, fidélisation des agents, éventuelle refonte de la grille indiciaire: le nouveau ministre de la fonction publique Laurent Marcangeli a esquissé plusieurs propositions mercredi lors des voeux du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT).

Moins de deux semaines après son arrivée au ministère de l'Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, l'ancien chef de file des députés Horizons à l'Assemblée a évoqué les premiers dossiers qui l'attendent rue de Grenelle lors d'une cérémonie à laquelle a également participé la ministre de la Santé, du Travail, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin.

Parmi les "chantiers" avancés: résoudre la crise d'attractivité de la fonction publique, dont un récent rapport de France Stratégie relevaitt le caractère "structurel, durable et généralisé" pour de nombreux métiers.

L'ancien maire d'Ajaccio a notamment évoqué l'accessibilité aux concours de la fonction publique. Ils "ont vocation, il me semble, à s'adapter davantage à la pratique professionnelle, sans pour autant délaisser totalement la théorie", a-t-il jugé, devant un parterre d'agents publics réuni pour les voeux du CSFPT, l'une des instances du dialogue social dans la fonction publique.

Outre des enjeux de court terme avec des "propositions d'arbitrage" à transmettre rapidement au Premier ministre dans un contexte budgétaire jugé contraint, il a évoqué des pistes de long terme pour "ouvrir des sujets de fond, comme l'évolution des métiers, des carrières, avec la refonte des grilles indiciaires par exemple, je n'y suis pas opposé", a-t-il déclaré.

Le président du CSFPT et maire UDI de Sceaux, Philippe Laurent, a également plaidé pour la "traduction réglementaire et législative" rapide d'un "accord sur la protection sociale" des agents publics des collectivités. Signé en juillet 2023, le texte définit un socle minimal de garanties en matière de financement des frais de prévoyance pour les deux millions d'agents des collectivités.

Il s'agit d'une "grande innovation dans notre paysage du dialogue social, c'est la première fois qu'un tel accord est ainsi signé par l'ensemble des représentants des employeurs territoriaux et des organisations syndicales", a défendu l'édile de Sceaux.

"Je rencontrerai le président du Sénat prochainement en vue de lui proposer le dépôt d'un texte de loi d'initiative parlementaire visant à rattraper le retard qui malheureusement s'est accumulé sur ce sujet", a indiqué Laurent Marcangeli, assurant vouloir "aller le plus vite possible".