Grospiron "enthousiasmé" par le projet de village olympique dans un fort à Briançon

Le président du Comité d'organisation des JO-2030, Edgar Grospiron, s'est déclaré mercredi "enthousiasmé" par le projet de village olympique prévu à Briançon dans un ancien fort militaire, l'un des principaux chantiers des Jeux dans les Alpes.

Dès la première visite, "je m'y suis projeté", a-t-il déclaré lors d'une présentation des grandes lignes de ce chantier. "Les conditions offertes par Briançon sont propices à la performance. En tant qu'athlète, c'est quand même ce que je recherche", a ajouté le champion olympique de ski de bosses en 1992 à Albertville.

Ce village olympique, qui doit être bâti dans un fort militaire du XVIIIe siècle surplombant la vieille ville de Briançon à 1.400 mètres d'altitude, devrait abriter 940 athlètes participant aux épreuves de ski acrobatique et de snowboard prévues respectivement dans les stations de Serre-Chevalier et de Montgenèvre, à environ une quinzaine de km chacune.

Il sera dans un deuxième temps transformé en 150 à 200 logements pérennes, dont une partie sera réservée à l'accession à la propriété de ménages modestes et en un foyer pour travailleurs saisonniers, a indiqué le maire de Briançon, Arnaud Murgia (divers droite).

Une ancienne usine de soie, située en contrebas du fort, abritera elle aussi environ 150 nouveaux logements, a-t-il indiqué. Un projet de téléphérique reliant les deux sites demeure pour l'heure "optionnel", selon lui.

Le choix du fort, qui a fait l'objet de longs mois d'études, permet de "répondre à la crise du logement" que traverse le territoire sans artificialiser de nouveaux espaces. En outre, aucune autre solution ne se profile pour ce fort "en danger" et dont l'entretien coûte cher, a-t-il insisté: "Nous ne voulons tout simplement pas (le) regarder s'effondrer pierre après pierre dans les années à venir".

Les porteurs du projet ne se sont en revanche pas prononcés sur le coût du chantier, estimant la question "prématurée" dans l'attente de nouvelles consultations sur ce "projet complexe", qui suscite déjà des grincements de dents chez les défenseurs de l'environnement.

"Les héritages successifs vont nous permettre à chaque fois d'organiser des Jeux qui coûteront moins, et potentiellement rapporteront plus. Et c'est ça qui permettra aussi d'améliorer le niveau d'acceptabilité des Jeux d'hiver", a espéré de son côté Edgar Grospiron.