Hydrogène: aide de 100 millions d'euros de l'Etat pour Gen-Hy dans le Doubs

L'Etat a débloqué une aide de 99,84 millions d'euros pour la startup Gen-Hy qui construit une usine de membranes et d'électrolyseurs à Allenjoie (Doubs), a annoncé le ministre de l'Industrie Marc Ferracci lors d'une visite sur place jeudi, en prévoyant la création à terme de 250 emplois.

"L'Etat aide Gen-Hy à produire des membranes, des électrolyseurs, des bancs pour tester ces électrolyseurs avec une aide qui atteint 100 millions d'euros", a indiqué le ministre.

"Ici, à Allenjoie, ce sont 250 emplois qui seront créés et nous avons l'ambition d'en créer 8.000 à horizon 2030 grâce aux investissements qui seront consentis par la filière" hydrogène, a ajouté le ministre, saluant l'implication de la région Bourgogne-Franche Comté dans le développement de formations hydrogène dédiées.

Au lendemain de l'actualisation de la feuille de route française en matière d'hydrogène décarboné pour les années à venir, révisant à la baisse les ambitions affichées en 2020, le ministre a reconnu que la stratégie avait pris "un peu de temps" à être établie, "du fait de la situation politique", mais a estimé que ses objectifs "ajustés" restaient "néanmoins très ambitieux".

Cette stratégie qui doit permettre à terme de structurer une véritable filière de production industrielle d'hydrogène décarboné en France "s'incarne dans un certain nombre de projets concrets", comme celui de Gen-Hy, a-t-il dit.

Cette start-up, issue de la société francilienne FlexFuel Energy Development, spécialisée initialement dans les technologies telles que les kits bio-éthanol pour véhicules, avait lancé son projet d'usine dans la banlieue de Montbéliard depuis 2022.

La société qui a reçu le soutien d'Eiffage, puis de Saint-Gobain, entré à son capital en novembre 2023, s'est félicitée de devenir un "acteur majeur dans la production d'hydrogène vert renouvelable pour accompagner la décarbonation de l'industrie, de la mobilité et des énergies".

La particularité des technologies promues par Gen-Hy est d'utiliser des matériaux sourçables en France, et pas de matériaux rares.

La mise en service de l'usine est prévue au 1er trimestre 2026 avec une capacité annuelle de 350 électrolyseurs à membrane d'échange anionique (AEM), d'une puissance allant de 100 kilowatts à 2 megawatts. Le site doit créer 150 emplois sur quatre ans, et 250 à terme.

L'aide publique française a été avalisée par Bruxelles et les programmes européens PIIEC (projet important d'intérêt européen commun) destinés à soutenir l'innovation dans des domaines industriels stratégiques.

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