Partant du constat que l'épargne est en France largement placée dans des produits "très liquides", comme le livret A, et donc éloignée de projets de long terme utiles pour la transition environnementale, Bruno Le Maire souhaite se pencher l’année prochaine sur la conception d'un nouvel outil. Ce "produit d’épargne vert sera sans doute un peu moins liquide" que les placements d'épargne classiques, "avec sans doute une part de risque un peu plus élevée mais il comportera la garantie que chaque euro investi ira dans un projet vert", a expliqué le ministre.
Lutter contre le greenwashing
Vigilant sur le risque de greenwashing, Bruno Le Maire promet des contrôles pour s'assurer que "les placements verts sont bien dirigés vers des projets en ligne avec l'objectif de neutralité carbone". "Beaucoup de produits financiers sont présentés comme verts mais ne le sont que très partiellement, voire absolument pas", a-t-il jugé, critiquant notamment le Livret développement durable et solidaire, "qui n'a de durable et solidaire que le nom".
Pour The Shift Project, la finance a un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le changement climatique mais les enjeux climatiques sont trop peu présents dans la formation des professionnels de l'économie et de la finance. C'est la conclusion du rapport publié jeudi et qui plaide pour une refonte des programmes. "L'argent n'est pas un problème, on le trouvera toujours, ce qui est important c'est la manière dont les flux financiers sont orientés", a estimé le ministre de l'Economie.
Avec AFP.