Cette politique tranche avec la pratique de ces dernières années, durant lesquelles elle a régulièrement participé au financement de nouveaux projets. Elle ne s'interdit pas en revanche de financer des entreprises développant de nouveaux champs, tant que l'argent n'est pas directement affecté à ce type de projets.
Sur le pétrole, la banque annonce "l'arrêt des financements dédiés au développement de nouveaux champs pétroliers quelles que soient les modalités de financement". Il s'agit de l'officialisation d'une pratique déjà en vigueur puisque le groupe avait affirmé en janvier ne pas avoir financé directement de nouveaux projets pétroliers depuis 2016. Toutefois, comme pour le gaz, la banque continue de soutenir des entreprises qui peuvent développer de nouveaux champs, sans financer directement le projet.
Un "arrêt programmé" des financements
BNP Paribas prévoit également "l'arrêt programmé" des financements aux acteurs spécialisés dans l'exploration-production de pétrole et qui n'engageraient pas une transition, ainsi que "la réduction de la part des crédits généralistes attribuable à l'exploration-production pétrolière". Ces engagements découlent de l'objectif précédemment affiché de vouloir diviser par cinq d'ici à 2030 ses financements au secteur de l'extraction et de la production de pétrole.
En parallèle, l'établissement, qui a réalisé un bénéfice net record de 4,4 milliards d'euros au premier trimestre, a publié ses objectifs pour 2030 dans trois secteurs: l'acier, l'aluminium et le ciment. Le groupe veut réduire son intensité d'émissions, c'est à dire le CO2 émis par tonne d'acier brut, par tonne d'aluminium ou par tonne de "produit cimentaire" de respectivement 25%, 10% et 24%, par rapport à 2022, ou 2021 pour le ciment.
Le groupe avait par le passé défini des engagements pour les secteurs pétrole et gaz, production d'électricité et automobile.
Avec AFP.