Deux semaines après la publication du rapport du GIEC, un groupe d'investisseurs représentant 2000 millards d'euros mené par le fonds de pension de l’Église d’Angleterre et AP7, le fonds de pension national suédois, a adressé le 28 octobre une lettre à 55 entreprises européennes dans laquelle ils demandent à ces dernières de "réexaminer (leurs) positions de lobbying sur le climat".
Ces compagnies, identifiées à l'aide de l'organisation Influencemap, sont ciblées en raison de leurs émissions de gaz à effet de serre et de leur consommation d'énergie, qui les placent parmi les plus polluantes de la planète, mais également pour leur "position générale en matière de politique climatique", leur "influence sur les décideurs" ainsi que la "cohérence de leurs politiques avec celles des organisations qui les représentent".
Dans la lettre, les investisseurs réclament notamment que ces entreprises, "en tant que parties prenantes politiques influentes", supportent des mesures efficaces visant à "atténuer les risques liés au changement climatique et à favoriser une transition ordonnée vers une économie sobre en carbone". Plus généralement, ils attendent de ces dernières un lobbying en faveur de politiques en cohérence avec les objectifs de l'Accord de Paris, ainsi qu'une transparence sur les positions adoptées. Ces principes sont détaillés dans le document "Attentes des investisseurs".