JO-2024: Extinction Rebellion renonce à une action après l'intervention de la police

L'organisation Extinction Rebellion a annoncé samedi dans un communiqué renoncer à occuper le Pont des Arts au-dessus de la Seine, où a eu lieu vendredi soir la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, après l'intervention des forces de l'ordre.

"L'action de désobéissance civile 'jeux interdits' organisée par Extinction Rebellion contre les saccages sociaux et environnementaux de Paris 2024 est annulée suite à la répression qui s'est abattue sur les militants avant même le début de celle-ci", a indiqué l'organisation XR sur son compte francophone du réseau social X (ex Twitter), évoquant des "interpellations préventives d'activistes et journalistes nassés".

"Il ne faudrait surtout pas venir gâcher la "grande fête populaire"", a ironisé Extinction Rebellion, assurant que "d'autres militants ont également été interpellés hier" vendredi.

L'action sur le Pont des arts, où la chanteuse Aya Nakamura et la Garde républicaine ont chanté, joué et dansé vendredi soir dans le cadre de la cérémonie d'ouverture des Jeux, devait être selon XR "plus visible que perturbatrice".

"Le gouvernement français a déployé beaucoup de moyens pour bloquer notre action olympique", a déclaré l'organisation, toujours sur X. "Notre démocratie brûle et nous regardons la flamme de Paris 2024".

"Nous avons besoin d'un nouveau modèle de société", a témoigné Sandro, militant ne souhaitant pas décliner son identité. "Il faut qu'il soit juste et accepté démocratiquement. Nous voulons remettre les citoyens au centre du projet politique que nous voulons."

Les organisateurs des Jeux olympiques ont promis des actions "sans précédent" en faveur du climat, avec des émissions divisées par deux par rapport aux éditions précédentes et le financement de projets verts. Mais les experts voient aussi des reculs et des ambiguïtés.

Paris 2024 avait ainsi initialement prévu l'émission de quelque 1,58 million de tonnes équivalent CO2 mais ne se réfère plus à un chiffre spécifique.

"L'objectif chiffré, qui était le grand pas en avant par rapport aux Jeux précédents et qui a été annoncé avec beaucoup de fanfare, est abandonné. Sans objectif chiffré, aucune obligation vérifiable", jugeait il y a quelques semaines Martin Müller, professeur à l'Institut de géographie et durabilité de l'Université de Lausanne.