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Justice

Agroalimentaire : cinq marques mises en demeure de revoir leurs emballages "pleins de vide"

Bonbons, carrés de chocolat, noisettes, lardons et raviolis : les associations Foodwatch et Zero Waste France ont annoncé mardi avoir mis en demeure cinq grandes marques pour qu'elles changent le conditionnement de produits qu'elles commercialisent, jugé surdimensionné par rapport au contenu.

"Avec cette mise en demeure, nous donnons 30 jours à Carambar, Côte d'Or (Mondelez), Daco Bello, Herta et Rana pour qu'ils retirent leurs produits du marché et s'engagent à ne plus commercialiser de produits 'pleins de vide'", affirment les associations dans un communiqué.

Herta, Côte d'Or...

En l'absence de réaction, Foodwatch (défense des consommateurs) et Zero Waste (lutte contre les déchets) "saisiront la justice". Les associations affirment avoir été alertées par des consommateurs, surpris devant l'écart entre le volume de l'emballage et la quantité de produit à l'intérieur.

Selon leurs calculs, une barquette d'allumettes de lardons de la gamme sans nitrite de Herta contient 54 % de vide, un sachet de carrés de chocolat noir Côte d'Or grimpe à 61 % de vide et même 68 % de vide pour des noisettes décortiquées vendues par Daco Bello.

Si pour l'industrie agroalimentaire, le vide peut parfois être nécessaire, par exemple pour protéger un aliment lors de son transport ou mieux préserver sa qualité, dans les exemples pointés du doigt, les emballages contiennent un vide inutile qui pourrait être réduit."

"Si pour l'industrie agroalimentaire, le vide peut parfois être nécessaire, par exemple pour protéger un aliment lors de son transport ou mieux préserver sa qualité, dans les exemples pointés du doigt, les emballages contiennent un vide inutile qui pourrait être réduit", estiment les associations.

Leur action se fonde sur les codes de l'environnement et de la consommation. Le premier prescrit dans un article que "l'emballage doit être conçu et fabriqué de manière à limiter son volume et sa masse au minimum nécessaire pour assurer un niveau suffisant de sécurité, d'hygiène et d'acceptabilité". Le second donne la définition d'une pratique commerciale trompeuse.

"Les associations considèrent que le conditionnement de votre produit constitue une pratique commerciale trompeuse, en ce que sa présentation et son conditionnement induisent en erreur, donnant l'impression aux consommateurs et consommatrices d'acheter une quantité significativement plus importante que ce qui est effectivement contenu dans l'emballage", indiquent leurs avocats dans les mises en demeure consultées par l'AFP. Foodwatch et Zero Waste France disent ainsi "muscler leur action" après avoir plusieurs fois dénoncé le suremballage sans résultat tangible.

Avec AFP. 

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