Le Conseil de Paris a adopté mardi son deuxième plan de santé environnementale pour la ville, destiné notamment à réduire l'impact des polluants chimiques sur la santé des jeunes enfants et des femmes enceintes.
Le "plan parisien santé environnement" (PPSE), qui remplace celui de 2015, prévoit 45 actions destinées à "faire du cadre de vie des Parisiennes et Parisiens un environnement protecteur de leur santé", a expliqué Anne-Claire Boux, adjointe à la maire de Paris chargée de la santé, lors d'une conférence de presse en amont du Conseil.
Ce deuxième plan intègre les "nouvelles connaissances scientifiques" sur les polluants éternels ou "PFAS", présents dans de nombreux objets de la vie quotidienne, les phtalates, utilisés pour ramollir les plastiques, ou encore "la question de l'infertilité en lien avec les perturbateurs endocriniens", a détaillé l'élue écologiste.
La mairie socialiste veut mettre un accent particulier sur les 1.000 premiers jours des jeunes enfants, et les femmes enceintes, "périodes où nous sommes les plus sensibles à ces polluants".
A partir de 2025, une mallette sera offerte aux futurs parents ou jeunes parents dans les centres de PMI (protection maternelle et infantile), contenant des produits du quotidien sans polluants chimiques (hochet en bois, gobelet en inox, produits d'hygiène écologiques...).
Un projet "d'éco-PMI" vise à faire des 44 centres de la capitale des "lieux sans polluants".
Le plan prévoit aussi de nouveaux indicateurs de suivi sur l'impact sanitaire des aménagements de l'espace public (piétonnisation, végétalisation, etc.).
De "belles intentions", a estimé François Boulard, l'un des chefs de file du premier groupe d'opposition, faisant part de ses "doutes" quant à la "volonté de l'exécutif de prendre les moyens" pour les mettre en oeuvre.
Le maire LR du XVIIe arrondissement a regretté "l'absence de bilan détaillé" du précédent PPSE, dont les actions "ont été minimes au regard des engagements initiaux".
Avec le premier PPSE, "ce sont 131 écoles et crèches qui ont été testées dans le cadre du plan plomb, 400 crèches et près de 400 écoles qui ont bénéficié de mesures sur la qualité de l'air", lui a répondu Mélody Tonolli, adjointe à la maire en charge de la politique de la ville.
L'élue a aussi cité les 218 rues aux enfants déployées dans la capitale qui "réduisent la pollution de l'air".