Le président de Bretagne quitte la tête de la Conférence européenne des régions maritimes

Le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a annoncé mardi qu'il démissionnait de la présidence de la Conférence européenne des Régions périphériques maritimes, réclamant plus de transparence au sein de l'association dont les pratiques ont été selon lui dénoncées par des lanceurs d'alerte.

M. Chesnais-Girard avait été élu en novembre 2023 à la tête de la Conférence des régions périphériques et maritimes (CRPM) qui regroupe quelque 150 régions des pays de l'Union européenne.

"Fidèle à mes valeurs, j'ai souhaité mettre en avant la transparence de nos actions, impliquer davantage les élus et remettre les priorités des Régions périphériques au centre des préoccupations européennes", écrit le président de la Région Bretagne dans un communiqué.

Pour mener à bien sa mission, "cette organisation doit être irréprochable", insiste M. Chesnais-Girard, qui indique avoir "reçu des messages de trois lanceurs d'alerte dénonçant les pratiques de gestion et de management au sein de l'association."

"Conformément à la loi", il a saisi le procureur de la République mais aurait aussi souhaité que le bureau politique de la CRPM commandite "un audit indépendant sur ces allégations", ce que ce bureau a refusé selon lui.

"Je ne transigerai pas avec les principes de probité, de transparence et de saine gestion de l'argent public, qui ont toujours guidé mon engagement politique. Face au refus de l'organisation de prendre au sérieux les lanceurs d'alerte, et refusant de me renier, j'ai présenté ce jour ma démission de la présidence de la CRPM", conclut-il.

Sollicitée par l'AFP pour s'exprimer sur la démission de son président et les accusations de mauvaise gestion, la CRPM n'avait pas réagi en début de soirée.