Les élus de montagne ont alerté lundi sur la volonté du gouvernement de supprimer le "Conseil national de la montagne", une assemblée consultative créée il y a quarante ans pour représenter les territoires de montagne.
"C'est avec stupeur que l'Association nationale des élus de la montagne (Anem) découvre la suppression du Conseil national de la montagne (CNM) ce 24 mars à l'occasion de l'examen en commission du projet de loi de simplification de la vie économique", indique l'association dans un communiqué, dénonçant une absence de consultation préalable.
"Le CNM serait supprimé faute de réunion alors qu'il est présidé par le Premier ministre qui avait donc la charge de le convoquer", ironisent les élus, en expliquant que le dernier conseil, qui devait avoir lieu le 11 juillet 2024, "a fait les frais de la dissolution".
"Trois ministres, Agnès Pannier-Runacher, Nathalie Delattre et Françoise Gatel, ont confié au CNM le 20 mars dernier une mission d'ampleur d'évaluation et d'élaboration d'une feuille de route spécifique à l'adaptation des territoires de montagne au changement climatique", soulignent-ils par ailleurs.
"Alors que la montagne représente 25% du territoire et doit s'adapter à des mutations historiques liées au changement climatique et que la Loi Montagne (...) fête cette année ses 40 ans, c'est un très mauvais signal envoyé aux plus de sept millions de montagnards et à leurs élus qui payent l'absence de vision et d'engagement politique des gouvernements successifs", regrettent-ils encore.
Le CNM est un lieu de concertation sur les objectifs et actions clés pour le développement et la préservation des territoires de montagne.
Présidé par le Premier ministre, il se compose d'un collège d'élus, de représentants des comités de massifs, d'acteurs socio-économiques, d'associations et de gestionnaires de parcs.
Le dernier CNM a eu lieu en 2021 à Pontarlier (Doubs), dans le massif du Jura.