"Vingt-cinq premières évacuations sanitaires de patients en situation urgente" ont été effectuées lundi entre Mayotte, touchée il y a plus de deux jours par un cyclone dévastateur, et La Réunion, a annoncé la ministre de la Santé démissionnaire Geneviève Darrieussecq à l'AFP.
"Plusieurs vols ont eu lieu dans la journée pour rendre possible ces évacuations", a détaillé la ministre dans une déclaration écrite, précisant que "ces opérations d'évacuations sanitaires vont se poursuivre dans les jours qui viennent".
Les patients évacués venaient "du centre hospitalier de Mayotte et des centres de dialyse", a précisé le ministère.
Le cyclone Chido a durement frappé l'archipel français de l'océan Indien, anéantissant habitations et infrastructures et endommageant le seul hôpital du département, tandis que l'ampleur du bilan humain reste encore inconnue. Une course contre la montre est engagée pour venir en aide aux sinistrés de l'archipel, où l'eau et la nourriture manquent.
Pour l'heure, les autorités dénombrent officiellement 21 décès, mais disent redouter "plusieurs centaines" de morts.
La ministre de la Santé entend par ailleurs poursuivre les actions visant "à acheminer les renforts humains et matériels en fonction de l'évolution de la situation et des besoins sanitaires de nos compatriotes Mahorais".
La situation du système de soins est "très dégradée" à Mayotte, où le seul hôpital a été "très endommagé" et les centres médicaux sont "inopérants", avait déclaré plus tôt dans la journée Geneviève Darrieussecq.
D'un point de vue sanitaire, les dégâts causés par le cyclone Chido constituent une catastrophe de plus pour un système de soins déjà exsangue à Mayotte, bien loin des standards métropolitains, avec un seul hôpital toujours surchargé, une offre de ville insuffisante et une épidémie de choléra au printemps.