Un accord a été signé mercredi après cinq mois de négociations et une grève de plusieurs semaines en raison d'un plan social chez Nestlé Waters Vosges à Vittel, a-t-on appris auprès de la direction et de la CGT.
L'accord formalisé par écrit permet aux organisations syndicales d'espérer atteindre leur objectif de zéro licenciement sur les deux sites, de Vittel et Contrexéville, concernés par le plan social qui vise à supprimer 171 des 721 emplois dédiés à l'embouteillage d'eau minérale.
"L'accord majoritaire" signé "formalise l'acceptation mutuelle des mesures d'accompagnement pour le plan de transformation" de l'"usine des Vosges", indique Nestlé Waters France dans une communication transmise à l'AFP.
La direction souligne les "avancées de cinq mois de dialogue" pour trouver "les meilleures solutions d'accompagnement pour les salariés concernés".
L'accord combine "mesures d'âge, mobilité interne et externe", selon Nestlé Waters France, qui dit vouloir "limiter au maximum le nombre de départs contraints, tout en veillant à ce que les compétences nécessaires à la nouvelle organisation soient réunies pour assurer la pérennité du site".
"Par rapport à la proposition du début, nous avons réussi à maximiser le potentiel de départs en pré-retraite et un dispositif de départ pour des reclassements en externe qui doivent permettre d'arriver à zéro licenciement", a indiqué à l'AFP Stéphane Cachet, secrétaire adjoint de la CGT au CSE.
Le projet des syndicats pour éviter tout licenciement suppose que 30 salariés acceptent un départ volontaire pour une reconversion professionnelle et qu'entre 115 et 120 autres partent en préretraite, avaient expliqué à l'AFP M. Cachet et Yannick Duffner, délégué CFDT. Les autres seraient reclassés au sein de l'entreprise.
La situation définitive sera connue "début mars", selon M. Cachet. Fin octobre, lors de la dernière réunion paritaire, syndicats et direction étaient arrivés à ce consensus, soulageant les salariés en grève depuis fin août.
Mais "c'est un crève-coeur de perdre encore autant d'emplois", déplore Stéphane Cachet, une situation selon lui liée à des "décisions stratégiques du groupe et à un manque d'anticipation du changement climatique qui impacte Hépar".
L'arrêt de la commercialisation des marques Vittel et Contrex en Allemagne et la suspension de deux forages de la nappe d'eau d'Hépar (à Vittel) ont entre autres justifié ce plan social.
La direction dit vouloir "continuer à soutenir et à développer" ses marques "reconnues pour leurs qualités bien spécifiques et très appréciées des consommateurs".
L'accord devra être validé "par l'administration" courant novembre, selon la direction.