Paris limite l'offre de scooters électriques en libre-service à trois opérateurs

Trois entreprises de scooters électriques en libre-service pourront maintenir leur offre dans les rues de Paris, a décidé la mairie, à la recherche de son équilibre autour des mobilités non carbonées, après avoir interdit les trottinettes en libre-service.

Yego, CityScoot et Cooltra ont remporté l'appel à candidatures pour offrir pendant cinq ans un service de scooters en libre-service sans station d'attache, une délibération votée jeudi soir par le Conseil de Paris.

Neuf opérateurs avaient remis un dossier de candidature.

Les trois opérateurs lauréats déploieront entre 1.500 et 2.500 véhicules les deux premières années, 1.500 et 3.000 les trois suivantes, et ce afin de leur donner des "perspectives stables", a expliqué l'adjoint aux mobilités, David Belliard.

Ces trois entreprises sont déjà présentes à Paris, comme Troopy. Elles se sont progressivement installées depuis l'arrivée des premiers scooters en 2016.

Dans la foulée de la loi d'orientation des mobilités adoptée en 2019, la Ville a édicté un règlement fin 2021 pour délivrer les autorisations.

La sélection validée jeudi vise à "limiter la flotte de véhicules ainsi que le nombre d'opérateurs", mais aussi à "encourager les opérateurs à s'orienter vers des modèles plus respectueux de l'environnement", a expliqué David Belliard, pour qui ce moyen de transport concourt à l'objectif de "décarbonation et démotorisation globales de la population parisienne".

La mairie souhaitait mieux encadrer ce marché, comme elle l'avait fait avec les trottinettes en libre-service, finalement interdites à l'issue d'une votation en avril.

Accusés d'être responsables de "nuisances", entre comportements dangereux et trottinettes jonchant les trottoirs, les trois opérateurs de trottinettes doivent remballer leurs 15.000 véhicules d'ici septembre.