La COP27 : un sommet de mise en œuvre
La COP27 a peu de chances de déboucher sur de nouvelles mesures d’atténuation pour réduire les émissions. De nouvelles initiatives visant à réduire les émissions de carbone semblent exclues, car il est peu probable que les pays s’accordent sur une réglementation plus stricte à cet égard.
Bien qu’une hausse des prix du carbone soit nécessaire pour encourager l’abandon des combustibles fossiles et la décarbonation de l’économie mondiale, cette solution n’est guère populaire alors que l’inflation flambe partout dans le monde et que les tensions géopolitiques mettent l’approvisionnement énergétique sous pression. Les priorités des pays ont changé depuis la COP26 et la hausse des prix du carbone n’est pas en phase avec leurs inquiétudes concernant la sécurité énergétique et le caractère économiquement abordable de l’énergie.
Les discussions devraient donc principalement porter sur la manière de mettre en œuvre des actions climatiques afin de rendre l’Accord de Paris pleinement opérationnel. Les parties devront présenter la manière dont elles comptent mettre en pratique l’Accord de Paris au niveau de leur économie, mettant en évidence des avancées en matière de législation et de politiques. Cet aspect sera important pour le secteur financier car la définition des plans de transition énergétique des gouvernements donne aux investisseurs un degré de confiance quant à la trajectoire future.
Se préparer à l’impact grandissant du changement climatique
Si ce n’est l’atténuation et une réglementation plus sévère pour réduire les émissions, quels sont donc les sujets susceptibles d’être débattus ?
Cette COP est la première à se tenir sur le continent africain, l’une des régions mondiales les plus exposées aux effets du réchauffement climatique et des phénomènes météorologiques extrêmes, mais aussi l’une de celles les moins résilientes au changement climatique.
L’adaptation sera donc un enjeu clé, en particulier pour les pays en développement. La récente sécheresse en Chine et les inondations au Pakistan, mais aussi les vagues de chaleur en Europe et dans l’ouest des États-Unis, nous ont rappelé l’urgence de se préparer à faire face aux conséquences du réchauffement climatique.
La manière dont les pays vulnérables vont faire évoluer leur économie pour se préparer à des températures plus élevées est une étape importante pour assurer une plus grande stabilité économique. Les investissements dans des projets tels que la modernisation des infrastructures hydrauliques et la résilience de l’agriculture devraient améliorer les perspectives de croissance économique de nombreux pays. Selon le GIEC, les besoins d’adaptation atteindront 127 milliards de dollars et 295 milliards de dollars par an pour les seuls pays en développement d’ici 2030 et 2050.
La mobilisation de capitaux non seulement en faveur de la réduction des émissions mais aussi de projets d’adaptation sera un autre pilier des négociations de la COP27. Mais ce ne sera pas une tâche facile.
La finance climatique de nouveau à l’agenda
La demande des pays en développement de financements pour les aider à faire face à l’évolution du climat n’est pas nouvelle. Les promesses des pays riches de financements réguliers pour soutenir leurs efforts d’adaptation et d’atténuation ne datent pas non plus d’hier. En 2009, les pays développés avaient convenu de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’aide aux pays en développement d’ici 2020. Plus de 10 ans plus tard, ces engagements de financement n’ont pas été tenus.
Les dispositions relatives au financement climatique ont également été discutées lors de la COP26, mais peu de progrès ont été réalisés. En conséquence, les pays en développement sont de plus en plus contrariés par l’incapacité à tenir ces promesses de financement vert, et se sont exprimés avec force sur ce sujet. En particulier, les dirigeants africains notent que bien que le continent ait le moins contribué au changement climatique, représentant moins de 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, il est néanmoins fortement exposé aux impacts du réchauffement climatique.
Irene Lauro, Économiste chez Schroders
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