À la "suite (du) vote des députés pour supprimer les ZFE (Zones à faibles émissions) et en écho à l'offensive des populistes sur ce sujet ces derniers jours, Agnès Pannier-Runacher va proposer à Catherine Vautrin et François Rebsamen l'organisation d'un "Roquelaure de la Qualité de l'air"", du nom de l'hôtel particulier accueillant son ministère, a déclaré son entourage, confirmant une information de Politico.
L'objectif annoncé de cette grande concertation, nommée en décalquant le terme "Grenelle de l'Environnement", est de "repartir des problèmes de santé publique que posent la pollution de l'air" et de "réunir les élus des territoires où la qualité est significativement en deçà des recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé pour faire des propositions concrètes en vue d'améliorer les dispositifs existants", précise-t-on.
Vers une suppression des ZFE ?
La potentielle suppression des ZFE, dont le principe a été adopté mercredi par un vote en commission à l'Assemblée nationale, a relancé le débat sur cette mesure censée pousser les automobilistes à acheter des véhicules moins polluants.
Mais la mise en œuvre de ces ZFE, créées par la loi en 2019, s'est vite heurtée au manque d'unanimité des élus locaux, qui les ont déployées en ordre dispersé et souvent sans sanction pour les automobilistes en cas de non-respect des règles.
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En pleine crise du pouvoir d'achat, les ZFE sont devenues un symbole de l'exclusion des automobilistes les plus modestes et sont fustigées par l'extrême droite et une partie de la droite.
Selon les chiffres de Santé publique France, la pollution de l'air est responsable chaque année de 40 000 décès prématurés. "Et de multiples pathologies, en particulier chez les plus modestes", souligne l'entourage de la ministre.
Avec AFP