La quantité des médicaments non utilisés récupérée dans les 20.500 pharmacies d'officine est en baisse, autour des 8.500 tonnes en 2023 contre 9.415 tonnes en 2022, détaille Cyclamed, organisme qui collecte et valorise les médicaments périmés ou non utilisés par les patients.
Les ruptures de stock sont un phénomène qui n'est pas sans conséquence sur le comportement des Français.
Cela correspond à deux boîtes par habitant en 2023 comparé à l'équivalent de 2,3 boites rapportées un an plus tôt. Cyclamed met en avant une diminution d'environ 1% en moyenne des ventes de médicaments en nombre de boîtes chaque année depuis 20 ans et des patients qui "font preuve d'une meilleure observance de leur traitement".
Les ruptures de stock comme cause ?
Autre raison évoquée, "les ruptures de stock sont un phénomène qui n'est pas sans conséquence sur le comportement des Français", selon Cyclamed qui s'appuie sur une étude menée en mai 2024 par l'institut CSA auprès de 1.000 personnes.
Ce sondage révèle que parmi les 26% des Français qui ont été confrontés à une pénurie de médicament, plus de la moitié (55%) ont conservé leurs médicaments non utilisés au lieu de les rapporter en pharmacie. Les officines disposent de réceptacles en carton pour récupérer les médicaments rapportés. Dans le cadre de leur tournée quotidienne de livraison de médicaments, les grossistes répartiteurs les récupèrent dans leur camionnette.
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Ces réceptacles sont mis soit dans des conteneurs cadenassés soit dans des compacteurs, une nouveauté depuis l'année dernière pour "doubler la capacité de stockage" et optimiser ainsi le transport. Quand ils sont pleins, ils sont acheminés jusqu'aux unités de valorisation énergétique, où ils sont incinérés pour permettre d'éclairer et de chauffer des milliers de logements chaque année. Il n'y a plus de redistribution humanitaire des médicaments non utilisés depuis fin 2008.
Avec AFP.