Dans un rapport publié le 10 avril, l'ONU alerte : "La santé humaine est dans une situation désespérée si des mesures urgentes ne sont pas prises pour protéger l'environnement". Selon les chiffres dévoilés dans cette étude sur l'état général de la planète, un quart des décès prématurés et des maladies sont liés à la pollution et aux atteintes à l'environnement causées par l'Homme.
250 chercheurs dans plus de 70 pays ont planché sur ce vaste rapport durant six ans. Parmi les atteintes à l'environnement, sont notamment cités la pollution de l'air, l'utilisation de produits chimiques ou encore le déclin des écosystèmes. "Environ 25 % des morts et maladies mondiales" sont assimilées à des "conditions environnementales médiocres", lit-on dans le texte. Cela se traduit par neuf millions de morts liées aux pollutions à travers le monde, pour la seule année 2015, dont 1,4 million de décès en rapport avec la contamination de l'eau, tandis qu'à l'échelle mondiale, 3,2 milliards d'hommes vivent sur des terres abîmées (par la déforestation, l'agriculture intensive, etc).
Le fossé entre les pays riches et pauvres est également pointé du doigt, avec la surconsommation et le gaspillage d'un côté, qui entraîne famines et pauvreté de l'autre. De la même façon, l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre chez les uns provoque sécheresse et catastrophes climatiques chez les autres.
Enfin, le rapport rappelle que si l'Accord de Paris fixe l'objectif de limitation du réchauffement climatique "bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux pré-industriels" d'ici le siècle prochain, il n'existe pas d'accord international équivalent à celui-ci.